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Nicole Barrière :

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Marie Bataille :

Nuit

Le silence te creuse

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Il n'y a plus de sens

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Tu tiens bon le désir

Jannick Belleau :

Adios Amiga

Jovette-Alice Bernier :

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J'abdique tout

Louky Bersianik :

La Splendeur

Le testament de la folle alliée

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Maladie d'amour

Huguette Bertrand :

Alpamayo

Blondes nuits ensoleillées

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J'ai cette gourmandise

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Quand le cri du corps

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Nicole Brossard :

Aujourd'hui je sais

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1 juin 2006 4 01 /06 /juin /2006 07:02

Une Batwoman lesbienne ?
31 mai 2006

image1

On apprend par le site Fantasy.fr que Batwoman, alias Kathy Kane (un patronyme créé en hommage au créateur de Batman, Bob Kane), née en juillet 1956 et sauvagement assassinée par des vilains en 1979, renaît à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa naissance.

Ce retour se ferait dans le cadre d’un projet éditorial intitulé « 52 » grâce au fait qu’il se poursuivra sur 52 numéros, autant que de semaines dans une année. Ce Coming back sera accompagné d’un coming out puisqu’on va découvrir que notre héroïne est... lesbienne. Elle a eu en effet une liaison avec une ancienne policière du nom de Renee Montoya.

Ces nouvelles aventures seraient signées Geoff Johns, Grant Morrison, Greg Rucka, Mark Waid et Keith Giffen.

On ne s’ennuie pas dans les comic-books.

DP

En médaillon : La première apparition de Batwoman. (c) DC Comics.

Source : http://www.actuabd.com/breve.php3?id_breve=1539

 

 

 

 

 

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 22:51

Russie (Lesbian and gay pride)
Le gouvernement français condamne l'attitude de la Russie

C'est par la voix de Jean-Baptiste Mattéi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, que la France a officiellement réagi ce mardi 30 mai, trois jours après la gay pride interdite de Moscou (lire aussi les chroniques de nos envoyés spéciaux à Moscou qui ont suivi cette  première gay pride). Jean-Baptiste Mattéi a demandé à la Russie de «faire toute la lumière» sur les violences qui ont marqué la tentative de défilé. «À l'occasion de cette manifestation, un certain nombre de ressortissants étrangers, dont plusieurs Français, y compris des élus, ont été victimes de brutalités», a-t-il déclaré, rappelant maladroitement que «l'orientation sexuelle relève de la sphère privée et que nul ne saurait donc être victime de violences au nom de son choix en la matière». Le gouvernement souhaite mettre en avant l'intervention du consul de France à Moscou, qui «s'est rendu sur place pour assister nos ressortissants victimes de violences et a accompagné l'un d'entre eux au poste de police où il a porté plainte». Le Quai d'Orsay prend donc les devants en répondant aux critiques des Verts et du PCF qui l'accusaient de mutisme. Mais l'Inter-LGBT a estimé qu'«en renvoyant la question de l'orientation sexuelle à un "choix" privé, le porte-parole du ministre donne raison aux autorités russes qui refusent de voir la lutte contre les discriminations comme un combat politique, nécessitant l'exercice public du droit d'expression et de manifestation.» Le collectif, qui juge que le Quai d'Orsay n'est pas à la hauteur, estime que désormais, «c'est au président de la République de parler d'une voix forte et claire». Quant au Parti socialiste, il a enfin réagi mardi après-midi, par la voix d'Adeline Hazan, secrétaire nationale aux droits de l'homme et libertés et de François Vauglin, délégué national aux questions LGBT. Le PS «fait part de sa solidarité avec les manifestants», et demande «une réaction à la mesure de ces graves incidents qui ont impliqué des ressortissants français».
Conséquence directe de la réaction du gouvernement français, Catherine Tripon et Pierre Serne, en tant que représentants de l'Inter-LGBT, ainsi que Louis-Georges Tin, président de l'Idaho, seront reçus aujourd'hui mercredi 30 mai, vers 17h30, à l'ambassade de Russie à Paris. Pourtant hier, lors d'une interview radiophonique, Youri Loujkov (photo), le maire de Moscou, a réitéré des propos homophobes en justifiant les violences. «Notre mode de vie, notre moralité et notre tradition sont plus purs à tous points de vue, a-t-il martelé pour répondre aux critiques de certains pays d'Europe de l'Ouest. L'Ouest devrait apprendre de nous, au lieu de courir vers toujours plus de laxisme. Nous vivons dans un pays démocratique, mais nous vivons dans un pays organisé et dans une ville organisée.» Selon Youri Loujkov, qui règne sur Moscou depuis 1992, vouloir déposer des fleurs près de la flamme du soldat inconnu était «une provocation de la part de ces gays» qui aurait «désacralisé ce lieu sacré». Il comprend donc que l'on ait voulu les frapper pour les en empêcher. Dans ce contexte, Nikolai Alekseev, le coorganisateur de la gay pride, inquiet pour sa sécurité, est sur le point de quitter la Russie pour une durée non déterminée. En Roumanie, le président de l'association LGBT Accept, Florin Buhuceanu, rappelle que la dépénalisation récente de l'homosexualité en Russie ne doit pas être une excuse recevable en vue d'interdire une gay pride. Dans son pays, elle était encore criminalisée avant 2001, et cela n'a pas empêché le président Traian Basescu de soutenir la première marche l'année dernière, contre la volonté d'interdiction du maire de Bucarest selon les mêmes motifs fallacieux que ceux avancés par Youri Loujkov (lire Quotidien du 27 mai 2005). Une deuxième édition doit d'ailleurs avoir lieu samedi prochain dans la capitale roumaine. Le silence de Vladimir Poutine se transforme donc chaque jour en soutien plus fort à Youri Loujkov.
Photo DR


par Blaise Gauquelin

Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9604

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 22:36

Pourquoi discrimine-t-on encore les femmes ?

 

par Lucie Poirier

Michèle Viroly travaillait à la télévision de Radio-Canada depuis de nombreuses années, elle aurait pu remplacer Bernard Derome au bulletin de nouvellles du soir. Traditionalistes et misogynes, les dirigeants de la Société Radio-Canada l’ont évincée et ont prétendu être audacieux en catapultant les cheveux blancs de Gilles Goujon au Téléjournal et une émission de variétés à 18 heures pour confirmer que c’est là que doit rester la place d’une femme : être jeune et déblatérer des frivolités. Finalement, ils ont supplié Derome de revenir au Téléjournal.

Gaspillage et une perte pour l’information.

Pauline Marois œuvrait au Parti québécois depuis de nombreuses années, elle aurait pu en assumer la chefferie. Traditionalistes et misogynes, les membres du Parti ont voté pour un homme inexpérimenté. N’importe qui plutôt qu’une femme. Élu, André Boisclair déclare : « Jean Charest me fait penser à un poisson rouge dans un bocal », c’est ainsi qu’il continue l’articulation de son argumentation.

Recul et une perte pour la politique.

Andrée Ruffo s’acharnait depuis de nombreuses années à critiquer, transformer, réclamer, pour que des enfants victimes de leur famille, négligés par la société et maltraités, enfermés, surmédicamentés, grâce à notre DPJ, soient enfin véritablement aidés. Alors que le misogyne juge Bienvenu ne s’est jamais excusé d’avoir insulté des femmes, alors que des juges qui étaient saouls pendant des procès et/ou qui ont contribué à la marchandisation humaine avec des prostituées de salons de massage n’ont jamais perdu leurs privilèges, la juge Ruffo a frôlé la destitution, fait une dépression et a été poussée à la démission. Rappelez-vous la ministre qui ne pouvait rester deux minutes dans une cellule où la DPJ a l’habitude de séquestrer des enfants pendant des heures ; elle reproduit trop bien les convictions traditionalistes pour être contraintes à la démission, elle. Les enfants se retrouvent sans passionaria pour exiger qu’on prenne soin d’eux et qu’on les secoure. Danger et perte pour la justice.

Les femmes sont tolérées quand elles cautionnent la mentalité misogyne et qu’elles copient les comportements traditionalistes ; quand elles sont et font comme les hommes.

Mais celles qui persistent à acquérir de l’expérience et qui veulent agir ne peuvent mener à terme leurs accomplissements. Lorsque certaines y parviennent ce n’est pas sans conséquences (comme des punitions, des humiliations) ni sans risques (comme ces Afghanes qui enseignent et soignent en cachette au péril de leur vie si elles sont découvertes).

Pourquoi refuser de donner de la crédibilité à une parole exprimée par une femme, d’accorder du pouvoir à une initiative proposée par une femme, de favoriser l’influence d’un changement voulu par une femme ?

Pourquoi dans l’Histoire de l’Humanité parvient-on à aller au-delà du racisme, de l’homophobie mais pas de la misogynie ?

Pourquoi discrimine-t-on encore les femmes ?

Pourquoi rejette-t-on leurs contributions à un monde où il importe de dire par l’information ? Pourquoi abolit-on leurs apports à un monde où il est tellement nécessaire de décider par la politique ?

Pourquoi empêche-t-on leurs possibilités dans un monde où il faut pourtant améliorer par la justice ? Pourquoi ? Nous sommes dans le besoin et on nous prive.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 26 mai 2006

Source : http://sisyphe.org/breve.php3?id_breve=646

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 21:48

Un dossier d'homoparentalité soumis à la cour d'appel de Riom
LE MONDE | 30.05.06 | 15h11 • Mis à jour le 30.05.06 | 15h11
RIOM (PUY-DE-DÔME) ENVOYÉE SPÉCIALE



Il court en riant dans les couloirs de la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme), lève la tête pour regarder passer les magistrats en robe rouge et grimpe sur les fauteuils en cuir installés devant la salle d'audience. Baptiste, 2 ans et demi, porte un costume et un noeud papillon, mais une tétine en plastique jaune est accrochée au revers de sa veste. "Il ne le sait pas encore mais c'est un jour important pour lui, dit sa mère, Evelyne Vambre, en souriant. Si la cour d'appel accepte l'adoption, on sera tranquille. C'est bien pour son équilibre, bien pour sa vie. Il sera protégé."


Pour l'état-civil, Baptiste, conçu par insémination artificielle avec donneur anonyme à Bruxelles, en 2003, a une mère, Evelyne Vambre. Dans la vie, il en a deux : "maman Evelyne", qui l'a porté et mis au monde, et "maman Marie", qui prend soin de lui au quotidien. Pacsées depuis l'an 2000, les deux femmes assument ensemble l'éducation du petit garçon. "J'ai arrêté de travailler il y a un an, raconte la compagne d'Evelyne Vambre, Marie-Hélène Beauvisage. Depuis, je m'occupe de Baptiste. Je recommencerai à travailler quand il entrera à l'école maternelle, en septembre prochain."

Pour consolider ces liens, les deux femmes ont demandé en 2004 au tribunal de Clermont-Ferrand de prononcer l'adoption simple de Baptiste par Marie-Hélène Beauvisage. Le parquet a commencé par enterrer discrètement l'affaire. "Au bout de plusieurs mois, les requérantes, qui n'avaient aucune nouvelle de la justice, sont venues me voir pour accélérer le cours des choses, raconte leur avocat, François-Xavier Dos Santos. J'ai demandé à consulter leur dossier et je me suis aperçu que le parquet avait rangé la demande dans une chemise avec un courrier expliquant qu'elle n'était pas opportune. Il a fallu déposer une nouvelle requête."


"CARACTÈRE NON EXCEPTIONNEL"

Dans un jugement rendu le 24 mars, le tribunal de Clermont-Ferrand a accepté l'adoption du petit garçon par la compagne de la mère biologique : "Baptiste est et sera élevé par deux femmes, quelle que soit la présente décision, notaient alors les juges. (...) Il n'est pas démontré qu'un enfant élevé par deux personnes du même sexe, situation de fait au caractère non exceptionnel, serait exposé à des perturbations psychiques et autres troubles de la personnalité. En l'espèce, Baptiste a, depuis sa naissance, vécu avec Mme Vambre et Mme Beauvisage dans un cadre stable et harmonieux où des liens affectifs ont été tissés et des repères acquis par l'enfant, ainsi que relevé par l'enquête sociale."

Le parquet a fait appel et les deux femmes sont à nouveau devant la justice, mercredi 28 mai, à la cour d'appel de Riom. "Je tiens à l'adoption parce que je veux protéger Baptiste, souligne Mme Vambre. Si jamais je disparaissais, on pourrait l'enlever à Marie-Hélène alors que c'est aussi elle, sa mère." Sa compagne, Marie-Hélène Beauvisage, attend de la justice une reconnaissance symbolique. "Je suis la mère de Baptiste dans la vie, je le sais et lui aussi, mais je voudrais que ce soit reconnu dans les papiers. Même si on ne regarde pas les papiers tous les jours, c'est important pour lui et pour moi."

Les deux femmes vivent aujourd'hui avec Baptiste dans une ancienne maison Michelin rénovée, à Clermont-Ferrand. Evelyne Vambre est ouvrière en intérim chez le fabricant de pneus. "Je fais de l'emballage pour des enveloppes de vélo, raconte-t-elle. Je suis à l'usine, le matin, de cinq heures à treize heures. Après, je rentre et je m'occupe de Baptiste. Avec Marie-Hélène, on mène une vie tranquille, classique. Sauf qu'on est deux femmes."

Sa compagne, Marie-Hélène Beauvisage, a assisté à l'accouchement. "A l'époque, j'étais conducteur de bancs à l'usine Michelin, se souvient-elle. J'évitais d'étaler ma situation mais avant la naissance de Baptiste, je suis allée voir mon chef d'équipe et je lui ai dit que j'allais bientôt avoir un bébé. Il a regardé mon ventre, il ne comprenait pas, alors je lui ai expliqué : le pacs avec Evelyne, l'insémination artificielle à Bruxelles, la grossesse. Il a été très bien, et j'ai pu prendre un jour pour l'accouchement."

Pendant les premiers mois, Mme Beauvisage a pris soin de Baptiste pendant que sa compagne se remettait lentement d'une césarienne difficile. "Je travaillais en "trois huit" à l'usine, parfois de nuit, raconte-t-elle. Quand je rentrais à cinq heures un quart du matin, je faisais le premier biberon de Baptiste et je passais un moment avec lui avant de me coucher, vers sept heures. Depuis que j'ai arrêté de travailler, il y a un an, je m'occupe de lui. Il va à la halte-garderie une fois par semaine, le lundi, pour le préparer à l'école, l'année prochaine."

L'entourage a bien accueilli Baptiste. "On n'a jamais eu une réflexion désagréable, explique Mme Vambre. Quand on l'a inscrit à l'école maternelle, pour la rentrée, on a expliqué la situation à la directrice et il n'y a eu aucun problème. Les voisins l'ont très bien accepté aussi." Si la cour d'appel accepte l'adoption, les deux "mères" de Baptiste le feront baptiser à l'église et se rendront chez le notaire pour organiser la succession. "J'ai une fille qui a trente ans, raconte Mme Beauvisage. Elle a accepté son petit frère et elle veut bien partager l'héritage."

Lors de l'audience devant la cour d'appel, l'avocat général, Gérard Piters, s'est opposé à l'adoption. Refusant d'évoquer le débat de fond sur l'homoparentalité, il est resté sur le terrain juridique en affirmant que le tribunal de Clermont-Ferrand avait commis une erreur de droit en assimilant, dans son jugement, le pacs au mariage. "Pourquoi leur refuser cette adoption, a répondu l'avocat des deux femmes, Me Dos Santos. Elles ne revendiquent pas une différence, elles veulent simplement préserver l'avenir de leur enfant." Arrêt le 27 juin.

Anne Chemin
Article paru dans l'édition du 31.05.06

Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-777687@51-777802,0.html

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 21:46

Canada (Société)
Une nouvelle étude révèle un risque de suicide plus élevé chez les adolescentes lesbiennes

Après les ados gay, c'est le tour des jeunes lesbiennes de faire l'objet d'une étude sur la fréquence des suicides. Ainsi, selon une enquête réalisée par le Centre McCreary, une organisation canadienne spécialisée en santé publique, auprès de 30.000 jeunes âgés de 13 à 18 ans en Colombie-Britannique (ouest du Canada), 38% des filles lesbiennes et 30,4% des filles bisexuelles ont déclaré avoir tenté de se suicider dans le courant de l'année précédente, contre 8,2% chez les hétérosexuelles. En comparaison, chez les garçons, 8,8% des homosexuels, 2,2% des bisexuels et 3,3% des hétérosexuels disaient avoir tenté de se suicider. Cet écart s'explique peut-être par le fait que les jeunes lesbiennes forment un «groupe invisible», qui retient moins l'attention que les garçons homosexuels et bénéficient moins, par conséquent, des ressources publiques, a expliqué Elizabeth Saewyc, chercheuse au Centre McCreary, au quotidien Vancouver Sun. Les filles seraient également plus susceptibles de tenter de se suicider et les garçons de passer réellement à l'acte. Les adolescents, filles et garçons, homosexuels et bisexuels rapportent également être victimes de plus d'abus, de harcèlements et de violences au Canada, mais «les filles ne sont pas facilement identifiées comme ayant besoin d'aide», a-t-elle ajouté. Selon l'Institut national de statistique canadien, le suicide reste la deuxième cause de mortalité chez les adolescents au Canada, derrière les accidents de voiture.

par Judith Silberfeld

Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9608

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 21:45

"Lancer de noms" à la gauche du PS pour 2007


LE MONDE | 30.05.06 | 15h25 • Mis à jour le 30.05.06 | 15h25


L'exercice a commencé il y a presque un mois mais s'est accéléré depuis quinze jours. Après avoir lancé un appel de personnalités pour une candidature unitaire à gauche du Parti socialiste (PS) en 2007 et décidé de constituer des collectifs de campagne, les promoteurs de cette initiative au sein de la gauche radicale s'essaient, depuis peu, à un jeu curieux : le "name dropping". Ils lancent des noms de candidat potentiel pour voir comment les autres réagissent.


Car l'idée que ce ne pourra pas être un des "2 B" (Marie-George Buffet du PCF, Olivier Besancenot de la LCR) - comme les deux leaders de parti sont appelés depuis la campagne du non au référendum du 29 mai - semble de plus en plus faire son chemin. Il faut donc trouver un ou une qui ne serait ni "ringardisée", car secrétaire nationale du PCF, ni trop "marqué extrême gauche", comme le porte-parole de la LCR.

"Pour favoriser une vraie dynamique, il faut un nom hors parti", assurait ainsi l'altermondialiste Raoul-Marc Jennar lors de la réunion des collectifs, samedi 13 mai à Paris. "Nous avons besoin d'une personnalité plus indépendante", plaide l'ancien syndicaliste Claude Debons. Le nom de José Bové circule depuis longtemps, sans faire l'unanimité. Trop monothématique, critiquent les militants du PCF ou de la LCR, avec ses interventions "uniquement focalisées" sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). "Il a été très discret pendant les mobilisations contre le contrat première embauche (CPE)", ajoute le rénovateur Roger Martelli.


LA CARTE ASSOCIATIVE OU SYNDICALE


Une première salve a été tirée par des petites organisations - comme Alternative citoyenne -, qui ont tenté de jouer la carte associative ou syndicale. Avec le nom de Malika Zediri, militante du mouvement de chômeurs Apeis. Ou celui d'Annick Coupé, porte-parole de l'Union syndicale Solidaires. Un choix néanmoins impossible en raison de son mandat, Solidaires ayant refusé d'être engagé dans une campagne politique.

Une autre tentative est venue de la Fondation Copernic. Et si son président, Yves Salesse, reconnu comme l'un de ceux qui ont fourni des argumentaires à la campagne du non, tentait sa chance ? Mais un conseiller d'Etat, ce n'est pas très vendeur. Et le ton parfois péremptoire de M. Salesse ne passe pas au PCF.

D'autres, notamment les rénovateurs communistes, ont alors pensé à Clémentine Autain, conseillère de Paris. Apparentée PCF mais non encartée, elle a l'atout de sa jeunesse et de son féminisme. "Elle ne passe pas le périph'", tranche un responsable de Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (Mars). Manière de dire qu'elle n'est pas connue au-delà des petits cercles parisiens.

Alors qui ? "On ne joue pas tout sur le nom mais sur une équipe", assure Christophe Aguiton, militant d'Attac. "Ce sont les collectifs et, in fine, les sondages qui trancheront", corrige la verte Francine Bavay. Sur ce terrain, José Bové paraît le mieux placé. Un sondage CSA publié par l'hebdomadaire Marianne du 27 mai le place en tête des aspirants candidats, avec 9 % d'intentions de vote, devant M. Besancenot et Mme Buffet. L'ex-leader paysan a d'ailleurs accordé un entretien au Journal du dimanche du 28 mai, dans lequel il se déclare une nouvelle fois "disponible" pour conduire la campagne.

Sylvia Zappi
Article paru dans l'édition du 31.05.06

Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-777681@51-769826,0.html

 

Je ne dirais pas personnellement que Clémentine Autain ne 'dépasse pas le périph'. Cette jeune femme a beaucoup d'envergure, elle est de plus en plus présente sur la scène du débat politique français et ne manque pas de se mobiliser lorsqu'il le faut.

En plus de ses activités de femme politique et d'écrivain, elle anime aussi la fondation Copernic et a fondé l'association Mix-cité (mouvement mixte pour l'égalité des sexes, une association féministe, mixte, antisexiste et universaliste, de réflexion et d'action auprès du grand public, des médias et des institutions).

A mon avis, elle s'impose vraiment comme l'une des figures incontournables de la relève politique.

 

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 21:40
Animagay : 1er Site de Bd gay et lesbien ! 
Une initiative unique en Europe
 
 
Pour la 1ère fois en Europe, un site de vente en ligne est entièrement consacré à la bd gay, lesbienne, bi et trans : animagay
A l'initiative dudit site, Adam Philippe, jeune éditeur parisien, a accepté de répondre à quelques unes de nos questions.

Est-il facile à notre époque de créer un site un de bd pour gay, lesbienne, bi et trans ?

Notre aventure a commencé il y a quelque 6 mois, temps imparti à la création du site Web en lui-même. Du seul point de vue technique, je ne peux pas dire avoir rencontré de réelle difficulté. Il s'agit d'un site de vente en ligne avec moyen de paiement par carte bancaire, et nous avons prêté une attention particulière afin qu'il soit le plus sécurisé possible pour notre clientèle. Quant à la partie administrative, on ne peut pas dire qu'il soit difficile de créer une société en France. Le fait d'être gay ne change, bien heureusement, rien dans un pays comme le notre.

Le plus délicat aura été, sans doute, d'élaborer notre catalogue car nous voulions qu'il soit, dès le départ, complet et issu de tous les horizons. Je suis, à titre personnel, un lecteur de BD gay, mais cette qualité ne me fait pas pour autant un spécialiste du genre. Il a donc fallu répertorier les ouvrages que nous voulions proposer à la vente. Pas trop de problèmes pour les titres européens, mais la distance géographique s'est peu à peu faite ressentir pour lister les livres nord-américains, même si la langue n'était pas un barrage. Pour les titres japonais, j'ai cru sérieusement, à un moment, que je n'y arriverai jamais : acheter un livre en import est une chose, vouloir le commercialiser dans son pays en est une autre. D'autant que les ouvrages gay et lesbiens sont très souvent édités par de toutes petites maisons, ce qui ne facilite pas la mutualisation des listes et donc des commandes.
J'ai pu compter finalement sur le soutien d'un grand nombre de diffuseurs, d'éditeurs et d'auteurs. Je ne sais pas si le fait qu'ils soient eux-mêmes gay a facilité notre travail. Peut-être bien ? En tout cas, il est certain qu'aux États-Unis, il y a une petite communauté éditoriale homosexuelle ; un genre de réseau dans lequel les gens se refilent les bons contacts et les bonnes adresses. Mais cette démarche est très américaine, et elle existe dans d'autres secteurs d'activité. En Europe, je n'ai pas observé la même confraternité entre les différents professionnels de la BD gay. Au Japon, si une communauté d'affaires existe, elle demeure assez fermée aux occidentaux, surtout du fait de la langue. Mais j'ai eu de la chance car j'ai trouvé là-bas des distributeurs intéressés par notre projet.
Ce qui permet aujourd'hui à Animagay.com de proposer des mangas gay introuvables en Europe, et pour certains aux Etats-Unis également. Donc notre offre est unique

De la même manière que nous nous posons la question : "existe t-il
une culture gay ?", ce site nous en pose une autre toute aussi intéressante :
"quelle différence y a t-il entre un auteur homosexuel et un homosexuel
auteur?"


Il y a indiscutablement une culture gay, mais elle est plurielle.
À ce titre, vous avez raison de vouloir différencier "auteurs homosexuels" et "homosexuels auteurs". Mais la première catégorie est selon moi un critère d'évaluation de la seconde. Ainsi un auteur, qui est homosexuel, peut écrire un livre dans lequel il n'est absolument question d'homosexualité. Dans ce cas, il a peu de chance d'entrer au "panthéon" de la culture gay. Mais il faut quand même avouer que bon nombre d'auteurs homosexuels, quand bien même ils n'écrivaient pas sur le sujet, ont dissimulé des indices, suggéré des émotions ou créé des atmosphères qui invitent forcément les lecteurs initiés à un second plan, parfois très homoérotique. C'est valable en littérature, dans la peinture ou le cinéma, et même dans le comics américain ! Il y a et il y a eu énormément d'illustrateurs gay chez DC Comics et Marvel Comics (les éditeurs de Superman, Batman, Captain America, etc...). Je n'irais pas "outer" certains de nos super-héros préférés, mais avouez quand même que leurs costumes avaient tous les éléments pour plaire à une frange de la communauté gay. Ajouter à cela le fait que les super-héros mènent en général une double vie (Clark Kent alias Superman, Bruce Wayne alias Batman) et vous vous retrouvez avec des millions d'homosexuels, vivant très souvent une double vie quotidiennement, qui s'identifieront d'une certain façon dans ces personnages. Les auteurs homosexuels participent donc à une culture gay.

D'autres acteurs de la culture gay et lesbienne sont évidement les auteurs qui ont ouvertement abordé l'homosexualité dans leurs oeuvres. Il faut, bien sûr, y dénombrer les "homophiles de l'Antiquité", des poètes et compteurs du Moyen-Âge, des libertins de la Renaissance, "les homosexuels avoués" plus contemporains, les "témoins du sida", et j'en passe et des meilleurs.
Si l'on considère que la culture se définit par l'ensemble de la production, de la diffusion et de la consommation des produits de l'esprit créateur humain dans le domaine des arts et des connaissances, alors oui, il y a une culture homosexuelle. Et la bande dessinée n'est qu'un autre moyen de la diffuser.
D'ailleurs je me souviens que lorsque j'étais étudiant, j'avais sur un mur de mon studio, une reproduction d'un vase étrusque antique sur lequel deux hommes, très complices, étaient dessinés. Finalement, nous n'avons pas inventé grand chose...

Pour conclure, je vous inviterai à vous intéresser à un genre de manga très particulier appelé au Japon le "Yaoi". Fait très étonnant, que j'ai encore du mal à expliquer à ce jour, ces mangas, qui racontent très explicitement des histoires d'amour et de sexe entre hommes, sont dessinés et créés par des femmes ! Certaines d'entre elles sont d'ailleurs célèbres au pays du soleil levant, tant les Yaoi s'arrachent à tous les coins du rue. Encore plus étonnant : leurs lecteurs sont également des femmes ! et très peu d'hommes.
Sur Animagay.com, nous en vendons très peu car ces mangas correspondent vraiment à un public féminin hétérosexuel. Les dessins sont très fins, les scénarios très romantiques et les personnages presque androgynes. Rien à voir avec ce que peuvent réaliser les mangakas masculins qui sont gay.

Parler d'homosexualité ne suffit pas. Il faut connaître ses codes, ses atmosphères et son histoire. En bref, il faut être conscient de la culture gay.

N'avez vous pas peur que le genre se "ghettoïse" ?

C'est la question préférée des hétérosexuels (sourire). Plus sérieusement : partons du principe qu'il y a bel et bien une culture gay. Encore faut-il y avoir accès ! et c'est ce que réclament tous les homosexuels. Dans nos sociétés de consommation, les produits "homosexuels" sont forcément minoritaires ; ils existent, mais sont noyés dans une masse.
Seul remède ? Les rayons et boutiques spécialisés. Des magasins comme la Fnac, proposent déjà des sections gay et lesbiennes. A San Francisco, j'ai vu un étage entier dans un Virgin dédié aux oeuvres homosexuelles.C'est très bien, et c'est moins "ghéttoïsant". Mais si vous n'habitez pas dans une capitale, comment faîtes-vous pour avoir accès à cette culture ?

Internet a un peu changé la donne, et la culture gay s'est largement émancipée grâce à ce moyen de communication. Le public accède à l'information qu'il a sélectionnée. Animagay.com fonctionne sur ce principe. Nous proposons à un public averti le plus large choix de bandes-dessinées, comics et manga gay et lesbiens que nous avons pu recenser.
Le jour où toutes les bonnes boutiques de BD offriront un catalogue aussi complet que nous. Alors nous n'aurons peut-être plus de raison d'exister.

Deuxièmement, sur un aspect purement culturel. Je crois qu'il demeure important que la culture gay s'exprime. D'abord parce qu'elle véhicule des messages dans lesquels une partie de la population se retrouve, et que l'on ne peut pas faire abstraction de ce public. Ensuite parce que perçue comme une vitrine, la culture gay tend la main à tous ceux et celles, hétérosexuels ou jeunes homosexuels, qui se posent des questions sur ce qu'ils sont et sur le monde qui les entoure.

Je terminerai en vous avouant que nous avons beaucoup de visiteurs sur notre site qui vivent dans des pays où l'homosexualité est parfois punie par la peine de mort ou en tout cas fortement sanctionnée. Je suis, naïvement, très ému lorsque je constate leur présence en ligne. La culture gay, c'est aussi ça.

Avez-vous eu des soutiens du monde de l'édition et de la part des
auteurs?


J'ai eu un grand soutien de la part des éditeurs et des auteurs eux-mêmes lorsque j'ai annoncé la création d'Animagay.com. Je continue d'ailleurs de recevoir plusieurs email d'encouragement chaque semaine de créateurs américains, européens ou japonais. D'autres m'ont contacté pour me signaler que leurs oeuvres ne figuraient pas encore dans notre catalogue. C'est merveilleux. J'avais compris très tôt tout le potentiel des BD gay, mais aujourd'hui les courriers nous parviennent de partout dans le monde.
D'ores et déjà des auteurs américains et japonais nous ont confié la distribution de leurs titres en Europe. C'est allé très vite. Un gros éditeur étranger a sollicité notre expertise (pourtant récente) pour juger du travail de certains artistes. D'autres nous demandent si Animagay va se lancer dans l'édition ou la traduction de BD gay.
Sur ce dernier point, je peux vous annoncer qu'une partie de notre équipe étudie déjà quelles sont nos possibilités. L'édition est d'ailleurs une autre de mes activités.
La liste serait longue si je devais remercier toutes les personnes du monde de la BD qui nous ont aidé. Ils se reconnaîtront.

Quels sont vos auteurs favoris ?

Je parlerai de mes auteurs favoris à titre très personnel, car vraiment la majorité des oeuvres que j'ai recensé mérite qu'on s'y intéresse.
Vraisemblablement, le travail de Tom of Finland est passionnant. Cet artiste, décédé en 1991, a influencé énormément d'autres créateurs. C'est pratiquement devenu une école. Si je devais vous décrire ses oeuvres en deux mots, je dirais : érotisme et virilité.
Parmi les jeunes créateurs, il faut absolument connaître le canadien Patrick Fillion. Il a inventé un monde de super-héros lubriques et délirants, à ne pas mettre devant des yeux candides, certes...
Dans un autre genre, Ivan Velez Jr avec Tales of the closet raconte l'histoire d'adolescents gay blancs, noirs, latinos, filles et garçons. C'est passionnant et empreint de réalité !
Le français logan va faire parler de lui, c'est évident. Et il y a pléthore de petits chefs d'oeuvres à l'instar de Jean-François fait de la résistance, Coley Running Wild ou Vacation in Ibiza qui seront toujours dans ma bibliothèque.
En ce qui concerne les mangas gay, très peu connus en France, je crois sincèrement que les lecteurs seront très surpris quand ils découvriront les prouesses de Gengoroh Tagame, Tsukasa Matsuzakiou autre Jiyaiya. Moi je suis devenu un mordu de leur création.
Ce qu'il faut retenir c'est que tant dans la BD, dans les comics ou dans les mangas gay, il n'y a pas un genre mais des genres. De la même façon qu'il y a plusieurs types d'homosexualités, que les goûts de chacun diffèrent et que les sensibilités sont plus ou moins exprimées, il y a beaucoup de diversité dans les BD gay. Finalement, les BD gay abordent autant de thèmes que les BD généralistes. On y trouve de l'aventure, de la science-fiction, ou des tranches de vie. La seule différence c'est que dans nos BD, Robin est l'amant de Batman, et Tintin est enfin pacsé avec le Capitaine Haddock.


L'illustration est issue de Heroes Anonymous #2 - par Scott Gimple, Bill Morrison, Pia Guerra, Andrew Pepoy - aux éditions : Bongo Comics Group.
 

Source : BDGest' (A.S. Choux)
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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 21:30

Belgique (Homoparentalité)
Un congé paternité pour les lesbiennes?

Le parti Ecolo a déposé une proposition de loi pour un congé de naissance pour les conjointes (puisque les couples du même sexe peuvent se marier) ou concubines des mères lesbiennes. Celui-ci serait l'équivalent du congé paternité: selon la loi belge, le père peut, à l'occasion de la naissance de son enfant, s'absenter de son travail pendant 10 jours, tout en conservant sa rémunération (complète durant les trois premiers jours et à 82% les sept autres jours). Mais, actuellement, ce droit est exclusivement réservé au membre masculin d'un couple hétérosexuel. Pour Zoé Génot, la députée qui a déposé cette proposition de loi, «dans le cas d'un couple lesbien, la femme qui met au monde l'enfant du couple a autant besoin d'être entourée et soutenue par sa partenaire que n'importe quelle femme dans le cadre d'un couple hétérosexuel» et souligne qu'en France, où le mariage des couples gay et lesbiens n'est pas encore autorisé, la question du congé de naissance de la compagne d'une mère lesbienne se pose également (lire Quotidien du 21 mars).

par Patricia Huon

Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9606

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 21:30

Finlande (Homoparentalité)
Le parlement finlandais interdirait l'accès à la PMA aux couples homos

La Commission des lois finlandaise a adopté le mardi 30 mai le projet de loi concernant la Procréation médicalement assistée (PMA) qui devrait être étudié en séance plénière. Par neuf voix contre six (et deux abstentions), la Commission a amendé le texte proposé par le gouvernement en restreignant l'accès aux traitements aux seuls couples hétérosexuels. Le texte original présenté en février 2006 autorisait pourtant la PMA «à toutes les femmes», qu'elles soient en couple ou célibataires (lire Quotidien du 15 février). Actuellement, il n'existe pas de loi de bioéthique en Finlande où la plupart des cliniques privées accueillent des couples de femmes et des femmes seules depuis 15 ans. Un précédent projet qui avait connu les mêmes modifications avait été retiré par le gouvernement en 2003.

 



par Taina Tervonen

Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9609

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31 mai 2006 3 31 /05 /mai /2006 21:30

L'Afrique du Nord aime les homos… sur Internet

Un nouvel outil du moteur de recherche Google sur Internet permet de déterminer les mots les plus recherchés au monde par ville, pays ou langue. En tapant «homosexualité», la France arrive, ce mercredi 31 mai, largement en tête du top 10, secondée de près par… le Maroc. En essayant «sexe gay», on trouve l'Algérie loin devant la France, qui cède de peu la troisième place au royaume chérifien. Côté anglophone, les Philippins puis les Saoudiens forment le binôme de tête lorsque l'on recherche «gay sex». Les Philippines qui mouchent les États-Unis, l'Australie au encore le Royaume-Uni quand il s'agit d'«homosexuality». Qu'en est-il du mot «lesbienne»? La France est en première ligne, avec juste derrière l'Algérie et le Maroc. Et en tapotant «lesbian», la Nouvelle-Zélande, l'Australie et le Royaume-Uni forment le trio gagnant.

par Habibou Bangré

Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9607

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