femme-écorce, envie de retourner au premier mot d'un alphabet végétal
femme-cendre, l'épaisseur des mots que travaille la terre
femme-vague, reflet du rocher des syllabes dans la moire des balbutiements.
femme-naissance, l'écume où niche l'oiseau un jour de colère des dieux
femme-nuage, la houle des cumulus dans l'espace rouge des déclarations.
femme-fée, la main posée sur l'angoisse du monde, veilleuse des endormissements
femme-flamme, déliée comme les ailes blondes d'un soupir quand la caresse la délivre
femme-éclair, l'étoile d'espérer la première phrase de l'aimé jusqu'à l'enlacement cosmique.
femme-lumière, la nacre transparente du voile, dans le continent des noces jusqu'à la ressemblance des corps.
femme-justice, palimpseste des visages entre balance et glaive, qui crient l'égalité
femme-musique, onde portée à l'infini du monde, coeur Aphrodite des chants de solidarité.
femme de la grâce nue de son silence à la peau blessée des mots qui contiennent sa liberté.
Le 11 septembre 2001, le monde a découvert les vies détruites des femmes et des filles sous le régime fondamentaliste taliban.
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Les cariatides
Le sculpteur avait regardé ces figures de femmes, vêtues de longues tuniques, que l'on place en guise de colonnes, soutenant un entablement sur la tête.
Il trouvait la torture bien sévère…
Il sortit les bustes de la matière et s’arrêta là. A quoi bon leur faire une tête, pour porter éternellement l’arrogance humaine. Non décidément, ces deux femmes resteront sans tête, et pourront choisir de ne pas être de simples « colonnes ».
Les trois Grâces

Les trois Grâces, progéniture de Zeus, Euphrosyne, Thalie, Aglaé.
C’est trois femmes étaient elles d’une jalousie féroce, ne supportant aucune concurrence ?
Ou bien, représentent elles l’inquisition contre la beauté et le vie ?
La démarche reste la même, détruire l’autre.
Ou bien, c’est trois femmes représentent la mort et le jugement dernier ?
Et là ! C’est incontournable…
La femme à la tête cassée
Cette peinture a une histoire très triste. J’avais une amie qui est morte le 22 Février 2007, cette amie s’est tuée en faisant une chute mortelle dans son escalier, elle s’est fracturé le crâne et a agonisé deux jours à l’hôpital, dans un coma irréversible. Cette amie était une sœur pour moi, son départ m’a laissé très pauvre et très démunie, notre amitié était profonde, son absence est un défi, un scandale, une erreur monumentale. Je suis très en colère, mais contre qui ? Contre son absence ? Contre tout ce que nous avions encore à faire, à dire, à voir, à aimer ? Contre le printemps qu’elle ne verra pas ? Contre les roses de son jardin qui vont pousser, sans les soins attentifs qu’elle leur prodiguait ? Contre la vie qui continue, comme si de rien n’était ?
Je cite ici l’écrit que m’a envoyé après avoir vu ce tableau, la femme qui partageait sa vie :
« Ce corps si beau, lumineux, éblouissant, comme dans l'aura du souvenir, "tel qu'en lui-même l'éternité le change", comme disait Mallarmé, mais aussi comme dans les flammes, mais aussi comme dans l'airain de la mort, ... Et peu à peu envahi par la terre, recouvert de cendres... Et qui a encore un peu de vie, un peu de chair, un peu de sang qui s'enfuit par la brisure, vie qui reflue, qui palpite une dernière fois, dans ce bleu du ciel si implacable ».
Au revoir mon amie, tu nous manques, nous sommes si vides de ton départ.
Caribou
Caribou, c’est un petit cheval qui galope plus vite que le vent, qui saute plus haut que les nuages. Mais, je ne suis pas assez bonne amazone pour le suivre… Je me suis donc contentée de le peintre, il est tellement beau.

La Moisson

C’était une autre époque… Les femmes travaillaient dur à la ferme et aux champs. Je ne suis pas une nostalgique du temps passé, bien que parfois je rêve de ce temps où les gestes étaient si beaux, emprunts de vérité...
Ce portrait de Sylvette Vinot est à suivre !
Misfit.
Site web : http://magaleriedepeinture.over-blog.com/
Contact : sylvettev@hotmail.fr