Publié le 04 juin 2006
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Publié le 04 juin 2006
Les gay prides au cœur des incantations du Conseil de l'Europe
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Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9622Terry Davis, le secrétaire général du Conseil de l'Europe, a rappelé à l'ensemble des États membres du Conseil, leur obligation à respecter le droit de manifester, particulièrement aux gays et aux lesbiennes. Dans un discours lors de la session plénière du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux (qui rassemblait les 200.000 collectivités territoriales de ces États), qui s'est tenue à Strasbourg, mercredi 31 mai, il a pris pour exemple les tentatives d'interdiction de plusieurs gay prides – on peut penser à ce qui s'est passé en Pologne, en Roumanie, en Moldavie, en Lituanie et en Russie – pour appeler à un plus grand respect des droits de l'homme. «Je demande aux collectivités locales représentées au Congrès d'apporter le soutien le plus large possible à des activités qui sont une priorité essentielle pour le Conseil de l'Europe, à savoir la lutte contre l'intolérance et toutes les formes de discrimination», a-t-il commencé. Il encourage les collectivités à tout faire pour que leurs citoyens participent au processus politique au lieu de se réfugier dans la «frustration» et les discours xénophobes. «Nous pouvons structurer et influencer les attitudes et les opinions par ce que nous faisons, ce que nous décidons et ce que nous déclarons. Cette responsabilité est également énorme». Terry Davis a ensuite rappelé le «refus de certaines collectivités locales d'autoriser les rassemblements publics de gays et de lesbiennes». «On aurait évidemment tort de porter des jugements péremptoires et les organisateurs de marches et de manifestations doivent à leurs concitoyens d'être raisonnables et de s'arranger de façon à ne pas perturber la circulation et déranger d'autres personnes. Cependant, il ressort parfois clairement des déclarations publiques par les personnes responsables pour le refus d'autoriser une manifestation, que ce refus a été motivé par des préjugés et que cette décision est discriminatoire, poursuit le secrétaire général. Si les mentalités ne peuvent changer du jour au lendemain, les attitudes officielles et les lois peuvent et doivent le faire, lorsque la protection des droits fondamentaux est en jeu. Les 46 États membres du Conseil de l'Europe sont juridiquement tenus de se conformer à la Convention européenne des droits de l'homme. Toutes les autorités de nos pays ont l'obligation en droit de garantir le respect de tous les droits à tous les citoyens.» Il est dommage que la même institution ait félicité la Russie pour ses «progrès» en matière des droits de l'être humain, au lendemain de la gay Pride (lire Quotidien du 30 mai). Les dernières déclarations du nouveau commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'homme, Thomas Hammarberg, aideront peut-être à trouver une solution. Mercredi 24 mai, ce dernier avait critiqué l'attitude de la Russie envers la Tchétchénie mais également en ce qui concerne les minorités sexuelles.
Photo DR
par Emmanuelle Cosse
Pologne (Justice)
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Selon Rzeczpospolita, le journal de la droite modérée, le ministère de la Justice a chargé différents procureurs de vérifier les propos du député Wojciech Wierzejski qui accusait les associations LGTB d'entretenir des relations avec des trafiquants de drogue et des pédophiles (lire Quotidien du 18 mai). Les médias, les associations LGBT et la gauche ont fait part de leur surprise qu'une simple lettre d'un député, sans aucune preuve, suffise pour qu'une telle action soit entreprise. Toujours selon Rzeczpospolita, les procureurs vérifieront toutes les enquêtes menées contre «les actes homosexuels et pédophiles». Les «actes homosexuels» ne sont pourtant plus pénalisés depuis les années 1930. Le scandale soulevé par cet article a poussé le gouvernement à se justifier. Le ministre de la Justice Zbigniew Ziobro a donc précisé que les finances des associations ne seraient pas inspectées mais qu'il s'agissait «juste» de «savoir combien d'actes pédophiles ont été commis par des homosexuels, quand ils ont eu lieu et quelle a été l'efficacité du travail des procureurs». Et de préciser qu'il s'agit d'une procédure tout à fait normale, que les accusations du député doivent être vérifiées et que pour cela, il faut recueillir des informations. Wojciech Wierzejski devrait recevoir une réponse aux questions qu'ils se posent le 7 juin… soit trois jours avant la gay pride de Varsovie.
par Adam Cioch
Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9620
Un tract homophobe à la Marche des fiertés de Nantes
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Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9624Des tracts homophobes émanant d'un collectif catholique pour la famille ont circulé lors de la Marche des fiertés nantaises du samedi 27 mai. Assimilant l'homosexualité à «l'immoralité, la perversité, l'étalage de la débauche» et autres joyeusetés, les auteurs en appelaient à la «défense de la famille, aux valeurs morales, à l'amour responsable et au respect de la religion». Ils n'ont pas hésité non plus à retranscrire des écrits de Platon condamnant l'union entre deux êtres du même sexe. Une référence au philosophe, bien loin des écrits bibliques, voilà qui ne manque pas de sel de la part de chrétiens affirmés!
par Nicolas Héry
![]() (Sipa) |
Un projet de loi autorisant l'insémination artificielle des lesbiennes et des femmes seules dans les hôpitaux publics du pays a été adopté vendredi 2 juin, apprend-on de source parlementaire. Une semaine de débats houleux a précédé l'adoption du texte, entre les défenseurs des valeurs traditionnelles et les politiques partisans de donner les mêmes droits aux homosexuels qu'aux hétérosexuels.
86 députés ont voté pour, 61 contre et 21 se sont abstenus, parmi eux les membres du gouvernement libéral-conservateur, qui ont préféré l'abstention.
Le Danemark en avance sur les autres pays
Le 1er octobre 1989, le Danemark a été le premier pays au monde à introduire le mariage des homosexuels et des lesbiennes à la mairie, sous le nom de "partenariat enregistré".
Ce contrat met sur un pied d'égalité les couples homosexuels et ceux hétérosexuels, leur interdisant néanmoins l'adoption d'enfants (à l'exception de ceux nés de liaisons antérieures) et, jusqu'à présent, l'insémination artificielle.
Source : http://permanent.nouvelobs.com/europe/20060602.OBS0111.html
Nicolas Sarkozy va recevoir l'Inter-LGBT
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Après l'avoir réclamé durant des mois, l'association organisatrice de la gay pride parisienne vient enfin d'obtenir le feu vert pour rencontrer Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous annoncé à l'association ce matin, vendredi 2 juin, par le cabinet du ministre de l'Intérieur, et promis d'ici la prochaine Marche des fiertés, le 24 juin. Alain Piriou, porte-parole de l'Inter-LGBT, exprime déjà sa satisfaction: «Ce n'était pas évident de l'obtenir et il nous a fallu beaucoup d'obstination, déclare-t-il à Têtu. Jusqu'ici, on n'avait pu lui parler qu'une seule fois au téléphone en 2004, au moment de la loi sur les propos discriminatoires.» Il reste toutefois sur ses gardes: «La rencontre n'est pas une fin en soi, on exigera des réponses. Sur le mariage, le droit d'asile, la voix de la France dans le monde.» Il s'était déjà montré déçu des réactions émanant de l'UMP après la gay pride réprimée à Moscou (lire Quotidien du 31 mai) et exigera des prises de position de la part du chef du parti. La date de la rencontre et son ordre du jour précis devraient être fixés prochainement. Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9627
par Paul Parant
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Cameroun (Société)
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L'association culturelle camerounaise Dschang-online a lancé une pétition contre l'homosexualité, «délit» passible de cinq ans d'emprisonnement dans le pays. La structure décrie «de la façon la plus absolue cette odieuse pratique, contraire aux fondements de la quasi-totalité des traditions camerounaises, et dénoncée par la loi du Cameroun», explique le secrétaire général de la structure dans un courrier destiné aux jeunes, aux politiques, à la Cour suprême, aux diplomates et aux parents camerounais, ainsi qu'aux médias locaux et étrangers (dont Têtu). Éric Géraud Noupouwo appelle à la signature d'une pétition en ligne «afin de demander à la Cour suprême du Cameroun de prendre ses responsabilités en ouvrant une enquête sur tous les présumés homosexuels du Cameroun, dont la plupart ont été recensés via les médias ces derniers mois, et à les juger selon les lois en vigueur dans notre pays». Le responsable ajoute qu'il faut dénoncer les relations entre personnes du même sexe: «Nous nous dressons contre ceux qui veulent nous imposer le macabre théâtre d'un homme qui apporte l'huile et la [noix de] kola pour demander [sa] main à un autre homme». La première signature de la pétition, qui en compte 66, date du 20 mai. Les homos camerounais risquent d'avoir encore besoin de nombreux soutiens ces prochains mois…
par Habibou Bangré
Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9626
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La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, donne une conférence de presse, le 31 mai 2006, à la mairie de Bondy, au cours de laquelle elle a déclaré qu'il fallait "plus de fermeté mais une fermeté juste et bien ciblée".
Ségolène Royal veut "remettre au carré" les familles
LE MONDE | 01.06.06 | 15h07 • Mis à jour le 01.06.06 | 15h08
Ségolène Royal défie Nicolas Sarkozy sur son terrain, la sécurité. En visite, mercredi 31 mai, à Bondy, une commune de Seine-Saint-Denis située au coeur des violences urbaines de novembre 2005 et proche de Montfermeil, où des incidents ont ressurgi, la candidate à l'investiture du PS pour 2007, s'est attaquée à un sujet "longtemps minimisé par la gauche" mais qui constitue d'abord à ses yeux "la faillite du ministre de l'intérieur".
Lors d'une réunion publique tenue en présence du maire PS, Gilbert Roger, et de l'ancienne garde des sceaux et députée de la circonscription, Elisabeth Guigou, Mme Royal a présenté, sur un ton un peu martial, une panoplie de mesures pour "recadrer" les jeunes fauteurs de troubles et "remettre au carré" les familles. "Il faut une reprise en main lourde", a insisté la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes, pour répondre à ce qu'elle a maintes fois décrit comme "une production massive de la violence". Ainsi, au niveau de l'école primaire, Mme Royal envisage-t-elle, "au premier acte d'incivilité" de l'enfant, d'obliger les parents à suivre "un stage dans des écoles de parents", et la "mise sous tutelle provisoire" des allocations familiales.
PLACEMENT D'OFFICE
Au niveau du collège, elle prône le placement "d'office" des élèves "qui font la loi et pourrissent la totalité d'un établissement scolaire" dans des "internats-relais". Ces internats, a expliqué Mme Royal, "c'est un appartement qu'on libère dans un quartier avec des éducateurs sportifs, des jeunes enseignants et des jeunes retraités". Elle en revendique l'idée : "Je les avais créés lorsque j'étais ministre de l'enseignement scolaire (de 1997 à 1999) et puis ça s'est arrêté". Mme Royal réclame aussi l'instauration d'un "nouveau métier", des éducateurs sportifs qui assisteraient, dans chaque classe, les professeurs, pour veiller à "la discipline". - "Des gardes du corps ?", l'a interrompu un jeune dans la salle. - "Des gardes du corps sportifs, pourquoi pas ?", a répondu sans se démonter Mme Royal. Il faudrait aussi, a-t-elle complété en insistant sur le rôle des services publics et des collectivités locales, réduire la taille des collèges pour qu'ils ne dépassent pas le seuil de 400 ou 500 élèves.
"Au premier acte de délinquance" à partir de 16 ans, âge qui met fin à la scolarité obligatoire, elle recommande le placement d'office dans "des établissements à encadrement militaire" pour s'y consacrer, notamment, à des projets "à vocation humanitaire". "La suppression du service militaire a été une erreur, il faut en inventer un nouveau", a lancé Mme Royal. Pour elle, la police doit rester cantonnée à la "grande criminalité". "C'est cela l'ordre juste", a-t-elle expliqué.
Certaines de ses propositions figurent, de façon plutôt floue, dans le projet provisoire du PS, qui mentionne "une présence plus forte des adultes dans les établissements" et la "construction d'internats scolaires". Mais à ce stade, il n'y a rien sur la mise sous tutelle des allocations familiales. En 1998, Jean-Pierre Chevènement avait plaidé auprès de Lionel Jospin pour la suspension de ces allocations, l'exclusion définitive des mineurs de 16 ans qui perturbent la vie scolaire, et l'instauration d'internats. Ces propositions avaient déclenché un tollé, mais Mme Royal avait apporté son soutien à l'ancien ministre de l'intérieur.
Mardi soir, c'est un autre ancien ministre qui est venu l'écouter. Roland Dumas s'est glissé au premier rang, parce que, expliquait-il, "ma fille est fanatique de Ségolène".
Isabelle Mandraud
Article paru dans l'édition du 02.06.06
Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-778518@51-749161,0.html
Après les propos de Ségolène Royal sur la sécurité, l'UMP ironise, le PS se divise
LEMONDE.FR | 01.06.06 | 16h39 • Mis à jour le 01.06.06 | 19h23
"Si elle veut me soutenir, elle est la bienvenue", lance Nicolas Sarkozy
Silence et division au Parti socialiste
Nicolas Sarkozy a ironisé, jeudi 1er juin, sur les propos de Ségolène Royal relatifs à la délinquance et l'a remerciée pour ce "soutien de poids". "Décidément, M. Blair est enfoncé et je suis persuadé qu'elle nous réservera de nouvelles surprises", a déclaré le ministre de l'intérieur.
"Félicitations Mme Royal, vous êtes sur le bon chemin !", a-t-il lancé à son arrivée à Perpignan. Le ministre s'est démarqué de la proposition de la candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007 d'encadrer militairement les jeunes délinquants."Je suis parfois un peu étonné des propositions qu'elle fait. Si l'avenir des jeunes c'est d'être pris en mains par l'armée, pourquoi pas. Mais je ne le pense pas", a-t-il estimé.
Le président de l'UMP a même attaqué Ségolène Royal frontalement, pour la première fois : "si on pense que la solution aux problèmes c'est de tenir des propos aussi incompétents, c'est son choix". "J'observe qu'elle trouve que je ne suis pas assez ferme mais elle n'a voté aucun de mes projets, de mes mesures, de mes budgets. Si elle me demande d'être plus ferme, qu'elle dise à ses amis de me soutenir. Ils ne seront pas déçus", a raillé le ministre de l'intérieur.
Le probable candidat à la présidentielle ne rejette en tous cas "aucun soutien". "Si elle veut me soutenir, elle est bienvenue au club", a-t-il lancé aux journalistes.
Les responsables de l'UMP ont été nombreux à réagir, souvent ironiquement. Le député Yves Jego, proche de Nicolas Sarkozy, a estimé, sur le site de Libération, qu'il s'agissait d'"un virage à droite, manifeste et brutal". Il entend souligner les contradictions de la présidente de la région Poitou-Charentes : "concernant les centres d'éducation fermés (...), Ségolène Royal avait dit : 'On ne peut pas les traiter comme cela'. Aujourd'hui, avec l'encadrement militaire, elle va bien au-delà !". "Il faut lui proposer une carte à l'UMP", a-t-il lancé, railleur.
Le député-maire du Raincy, Eric Raoult, a qualifié de "socialo-réacs" les propositions de Mme Royal."Mettre l'armée autour des jeunes, supprimer les allocations familiales : quand Sarkozy le dit, c'est terrible, quand Ségolène Royal le dit, c'est acceptable", a-t-il dit sur France 2. Le député UMP Georges Fenech s'est félicité de voir que Ségolène Royal "marque soudainement une rupture avec l'angélisme socialisme à toute épreuve".
Avec AFP et Reuters
Source : http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-3224,49-778737@51-749161,0.html
Silence et division au Parti socialiste
Les responsables socialistes sont peux nombreux à réagir aux propos de Ségolène Royal, et les blogs des présidentiables (Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn ou Laurent Fabius) restent silencieux sur le sujet.
"Un petit dérapage", pour Jean-Christophe Cambadélis, proche de Dominique Strauss-Kahn. "La militarisation de la sécurité, ce n'est pas l'ordre juste mais juste l'ordre", a estimé le député socialiste de Paris. "A courir après Nicolas Sarkozy on ne le combat pas, on le légitime", a-t-il souligné.
La députée socialiste de Seine-Saint-Denis Elisabeth Guigou s'est montrée réservée sur les propositions de sa collègue, sur France-Inter. Interrogée sur la mise en place de systèmes "d'encadrement à dimension militaire", est a répondu : "encadrement oui, militaire, il faut voir, cela dépend comment". "Cela ne sert à rien d'avoir des opérations coup de poing. Il faut de la fermeté, cela doit passer par les familles, l'école, chaque citoyen". Selon l'ancienne garde des sceaux, il faut "avoir le souci de les guider, pas de les sanctionner aveuglément ce qui ne fait qu'aggraver les problèmes".
Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS de l'Essonne, a dénoncé la "dérive droitière" de Ségolène Royal. "C'est tout à fait consternant", a affirmé l'animateur du Club pour la République sociale (PRS), "il n'y a aucune chance que les socialistes se rassemblent sur une telle ligne réactionnaire". "La suppression des allocations familiales est une mesure inefficace, cruelle et qui est une machine à fabriquer de l'arbitraire", a-t-il ajouté.
Le député socialiste du Gers Philippe Martin, proche de Laurent Fabius, a reproché à Ségolène Royal de faire "un copier-coller du programme de l'UMP" en matière de sécurité. "Ce n'est pas ainsi, en courant derrière les propositions sécuritaires excessives de Sarkozy, que l'on assurera la lisibilité du message de la gauche", a ajouté le député.
A l'inverse, le député de l'Essonne Manuel Valls a affiché son plein soutien à Ségolène Royal : "rien ne me choque dans ce que j'ai entendu, ce que j'ai lu de ses propos, c'est-à-dire de faire une priorité de la sécurité, l'autorité, la règle", a-t-il déclaré. "Je ne pense pas qu'elle ait dérapé, je pense qu'elle a tenu un discours clair qui est celui qui est attendu dans les quartiers populaires", a-t-il dit.
Avec AFP et Reuters
Source : http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-3224,49-778737@45-2188@51-749161,0.html