Les députés tchèques donnent un statut légal aux couples homosexuels
AFP 15.03.06 | 19h40
Les députés tchèques ont adopté mercredi à Prague une loi qui donne un statut légal aux couples homosexuels, malgré le veto opposé à la mi-février par le président Vaclav Klaus.
La loi a été votée avec un nombre minimal requis de 101 des 177 députés présents à la chambre basse au moment du vote.
Les droits définis par la loi, qui incluent la transmission d'héritage, restent cependant moins importants que ceux des couples traditionnels : ainsi, le droit à l'adoption n'est pas reconnu et la naturalisation d'un partenaire étranger reste plus complexe.
Les députés tchèques avaient déjà rejeté par quatre fois une tel statut légal aux couples homosexuels, la première fois en 1998.
"L'adoption de cette loi constitue notamment la reconnaissance des couples gays et lesbiens en tant que composante normale de la société", a réagi le porte-parole de la Ligue des gays et des lesbiennes, Martin Strachon, interrogé par l'AFP.
"Le monde sera encore plus fou", a de son côté ironisé devant la presse Miroslav Kalousek, le président de l'Union chrétienne-démocrate (KDU-CSL), l'unique formation parlementaire à s'opposer par principe à ce "partenariat enregistré" des gays et des lesbiennes.
Les chrétiens-démocrates craignent notamment dans ce contexte un affaiblissement de la famille traditionnelle.
"Le résultat du vote ne constitue pas une défaite personnelle, mais une défaite de nous tous qui sommes persuadés que (l'importance) de la famille dans notre société est fondamentale, unique et sans concurrence", a réagi le président Klaus, dans un communiqué.
Des voix se sont également élevées au cours d'un débat animé précédant le vote reprochant au Premier ministre social-démocrate Jiri Paroubek d'avoir trop politisé ce thème à trois mois des législatives, face à son rival politique, Vaclav Klaus.
Pour M. Paroubek, l'adoption de cette loi a été "l'un des objectifs clés du Parti social-démocrate".
Un récent sondage montre que 62% des Tchèques approuvent la légalisation d'un partenariat des couples homosexuels. Ce soutien chute à 18% seulement en ce qui concerne le droit à l'adoption.
AFP 15.03.06 | 19h40 La loi a été votée avec un nombre minimal requis de 101 des 177 députés présents à la chambre basse au moment du vote. Les droits définis par la loi, qui incluent la transmission d'héritage, restent cependant moins importants que ceux des couples traditionnels : ainsi, le droit à l'adoption n'est pas reconnu et la naturalisation d'un partenaire étranger reste plus complexe. Les députés tchèques avaient déjà rejeté par quatre fois une tel statut légal aux couples homosexuels, la première fois en 1998. "L'adoption de cette loi constitue notamment la reconnaissance des couples gays et lesbiens en tant que composante normale de la société", a réagi le porte-parole de la Ligue des gays et des lesbiennes, Martin Strachon, interrogé par l'AFP. "Le monde sera encore plus fou", a de son côté ironisé devant la presse Miroslav Kalousek, le président de l'Union chrétienne-démocrate (KDU-CSL), l'unique formation parlementaire à s'opposer par principe à ce "partenariat enregistré" des gays et des lesbiennes. Les chrétiens-démocrates craignent notamment dans ce contexte un affaiblissement de la famille traditionnelle. "Le résultat du vote ne constitue pas une défaite personnelle, mais une défaite de nous tous qui sommes persuadés que (l'importance) de la famille dans notre société est fondamentale, unique et sans concurrence", a réagi le président Klaus, dans un communiqué. Des voix se sont également élevées au cours d'un débat animé précédant le vote reprochant au Premier ministre social-démocrate Jiri Paroubek d'avoir trop politisé ce thème à trois mois des législatives, face à son rival politique, Vaclav Klaus. Pour M. Paroubek, l'adoption de cette loi a été "l'un des objectifs clés du Parti social-démocrate". Un récent sondage montre que 62% des Tchèques approuvent la légalisation d'un partenariat des couples homosexuels. Ce soutien chute à 18% seulement en ce qui concerne le droit à l'adoption.
Source : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-26966807@7-37,0.html