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Sida : Un groupe d'acteurs porno dénonce le Bareback
Les productions doivent respecter leurs modèles ainsi que leur public en cessant de les mettre en danger .
Les acteurs Ovidie, Brigitte Lahaie (ex actrice), Estelle Desanges, Helena Karel, Loïc Luke, et Mathieu Mallet, ont publié Vendredi 23 Juin, avec le soutien d'Act Up-Paris et de Couples contre le sida, une Tribune dans Libération afin d'obtenir du milieu de l'industrie du X, qu'il prenne ses responsabilités en matière de protection contre le VIH.
Les chiffres sont en effet inquiétants : 35 % des films porno gay et plus de la moitié des productions hétérosexuelles seraient tournés sans préservatif.
Les signataires soulignent que bien que les films hétéros ne prônent pas spécialement la prise de risque, l'indifférence face au sida, qui y est prépondérante « a les mêmes conséquences que la diffusion du bareback chez les gays ».
Ils ajoutent : « Tourner une scène sans capote, c'est filmer, potentiellement, une scène de transmission du VIH, ou d'une autre infection sexuellement transmissible. En conséquence, il est difficile de ne pas se sentir mal à l'aise à la vue de jaquettes estampillées « bareback » . » et concluent en demandant « aux producteurs de vidéos non protégées d'en cesser la réalisation ; et aux diffuseurs de ne plus vendre des films bareback ».
Espérons que cette initiative provoquera les réactions attendues, sachant malheureusement que ces vidéos connaissent un vif succès commercial...
EN SAVOIR PLUS :
Le site d'Act Up Paris (avec la Tribune dans son intégralité)
Le site de Couples contre le Sida
Notre dossier Prévention
Source : http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/245587/actualites_visu.htm
La journée mondiale du sang, mercredi 14 juin, coïncide avec le développement d'une controverse sur l'exclusion permanente des homosexuels masculins.
L'exclusion permanente des homosexuels masculins du don du sang suscite une polémique
LE MONDE | 14.06.06 | 13h30 • Mis à jour le 14.06.06 | 16h53
Mise en place mercredi 14 juin par l'Organisation mondiale de la santé, la Journée mondiale du don de sang coïncide avec le développement, en France, d'une controverse concernant le maintien ou non de l'exclusion des homosexuels masculins de ce don. Le 11 mai, Jack Lang, député socialiste du Pas-de-Calais, dénonçait en effet, dans une lettre à Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, "une mesure discriminatoire extrêmement choquante". L'ancien ministre de la culture demandait que l'on mette fin à cette mesure, mise en place en 1983.
Dans sa réponse, datée du 17 mai, Xavier Bertrand a exposé les arguments justifiant cette exclusion, notamment les risques de transmission du virus du sida. "L'homosexualité ne constitue bien évidemment pas en soi un critère d'exclusion du don du sang, expliquait le ministre. Il ne s'agit donc pas d'une discrimination vis-à-vis d'une population donnée. (...) Les données épidémiologiques montrent que la prévalence de l'infection à VIH dans la population homosexuelle masculine sexuellement active serait de 12,3 % contre 0,2 % dans la population générale. Ce n'est donc pas le fait d'être homosexuel, mais la pratique de relations sexuelles entre hommes qui constitue une contre-indication au don du sang. D'ailleurs, l'homosexualité féminine n'est pas une contre-indication."
COMPORTEMENTS À RISQUE
Cet échange résume l'incompréhension qui demeure, vingt ans après l'instauration du dépistage des anticorps anti-VIH chez les donneurs de sang, entre les responsables sanitaires et ceux qui s'inquiètent d'une possible stigmatisation des homosexuels. Pour justifier l'exclusion des homosexuels masculins, les responsables de l'Etablissement français du sang (EFS) avancent plusieurs chiffres : 27 % des nouveaux diagnostics d'infection par le virus du sida et 51 % des cas d'infection datant de moins de six mois concernent des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, des proportions bien plus élevées que dans la population générale. "Les relations sexuelles non protégées ont augmenté de 70 % entre 1997 et 2004 chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, ce qui s'accompagne d'une augmentation parallèle de maladies sexuellement transmissibles", ajoute-t-on auprès de l'EFS, tout en expliquant tenir compte de l'émergence dans la communauté homosexuelle d'une maladie émergente - la lymphogranulomateuse vénérienne - et du risque d'apparition de nouveaux virus. On souligne enfin que 35 % des hommes trouvés infectés par le VIH après un don de sang avaient des pratiques homosexuelles.
Ainsi, en dépit de l'amélioration spectaculaire de l'efficacité des techniques de dépistage, les responsables de l'EFS estiment que la contre-indication doit être maintenue, car ces techniques ne permettent pas d'identifier le virus lorsque l'infection est très récente. Alors qu'on estime en France à 10 % la proportion des candidats au don du sang récusés pour diverses raisons après l'entretien préalable au don, la politique suivie par les autorités sanitaires se fonde aussi sur une directive européenne (2004/33/CE). Celle-ci réclame une contre-indication permanente pour les "sujets dont le comportement sexuel les expose à un risque élevé de contracter des maladies infectieuses transmissibles par le sang".
Jack Lang estime que le critère d'exclusion qui devrait être retenu est non pas celui de l'homosexualité mais celui de "comportements à risque", critère déjà adopté par la Suède et le Portugal et qui vaut tant pour les hétérosexuels que pour les homosexuels. Il espère que le prochain réexamen du questionnaire remis à chaque candidat donneur "pourra être une première étape vers l'ouverture au don du sang aux homosexuels".
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 15.06.06
Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-783338,0.html?xtor=RSS-3208
On le sait par plusieurs études, les populations LGBT ont un risque accru de problèmes de santé mentale. Par contre à l’exception des questions VIH, la santé physique est un domaine qui a été peu étudié. On peut noter par exemple l’étude menée par Jen Wang et l’association Dialogai dont la publication scientifique ne devrait pas tarder. Jen était venu à notre conférence santé gaie et son intervention est consultable en vidéo sur notre site (ici. L’étude, ici présentée, de Theo Sandfort est l’une des première à établir un lien entre orientation sexuelle et santé physique à partir d’un échantillon de population nationale.
Pour la santé mentale, les travaux existent par exemple sur le suicide, la dépression, l’anxiété mais aussi l’abus de substances, les désordres alimentaires ou encore crises d’angoisse [ L’étude de Dialogai montre par exemple que les gais déclarent plus souvent que la population générale des états dépressifs ou un niveau d’anxiété élevé. ndc]. On peut expliquer les disparités en santé mentale chez les gays et lesbienne du fait d’un stress résultat de l’état de minorité. De même ceux-ci peuvent être plus à risque pour la santé physique pour diverses raisons. Par exemple du fait de l’impact du mental sur le physique, comme dans le cas de la dépression. Des études menées sur d’autre groupes minoritaires ont démontré que des problèmes physiques pouvaient résulter d’une discrimination. Chez les gays et lesbiennes, cela résulte le plus souvent du fait des traumatismes au niveau social et une prise en charge médicale insuffisante. En santé physique, les différences peuvent provenir des modes de vie. Par exemple, l’alcool serait plus encouragé chez les gays que chez les hétéros. Le fait que les lesbiennes aient moins souvent des enfants pourrait entraîner un risque accru du cancer du sein.
Peu de recherches ont donc été faites en santé physique en lien avec la préférence sexuelle, à l’exception de celles sur les IST et le VIH. IL y a pourtant des liens démontrés entre le cancer anal et la pratique de la sodomie. Les lesbiennes semblent déclarer plus souvent des problèmes cardiaques que les femmes hétérosexuelles. Une étude a prouvé que les lesbiennes avaient plus de risque de cancer du sein bien qu’une autre n’ait rien trouvé de tel. Le tabagisme est plus fréquent chez les gays et lesbiennes, ceci dans plusieurs pays [ce qui était indiqué pour les lesbiennes, mais pas chez les gays dans l’étude menée par le Kiosque info sida avec toutefois un échantillon restreint de gays et lesbiennes fréquentant le milieu festif. ndc]. On trouve les mêmes différences pour l’usage d’alcool [l’enquête Kiosque ne montrait pas de différence ni en fréquence ni en quantité. L’enquête suisse de Dialogai montrent plus de gays indiquant une consommation élevée (11% contre 3%) et une tabagie plus importante]. Certaines études suggèrent un usage important de drogues. Enfin, il existe des éléments qui indiquent une obésité plus fréquente chez les lesbiennes et moins habituelle chez les gays.
L’étude ici présentée a été faite à partir d’un échantillon important de la population néerlandaise déclarent les auteurs, sans toutefois indiquer la taille.
Plusieurs différences ont été trouvées en terme de santé physique en lien avec la préférence sexuelle.
Les comportements de santé
Les différences sont ici moins systématiques.
Limitations de l’étude L’interprétation de ces résultats reste toutefois limitée par différents facteurs. L’échantillon des LGB de cette étude est relativement petit. Ceci limite la possibilité de détecter des différences dans les groupes de population et notamment les effets d’interaction avec l’orientation sexuelle et le genre. Il y a aussi une limite concernant la façon d’évaluer la préférence sexuelle. Que veut dire de se déclarer bi ou homo dans la vie des personnes ? Est-ce-qu’indiquer une préférence implique automatiquement une pratique ? Des études devraient être menées pour comprendre les interactions entre attirance, comportement et auto-identification. Enfin, tous les résultats ont été faits sur la base d’une auto-déclaration et il faut savoir qu’il existe des différences individuelles dans la manière de jauger sa propre santé.
Pourtant, ces limitations sont contrebalancées par des éléments forts de cette étude
Les différences socio-démographiques entre les groupes gays/lesbiens et hétéros, telles un niveau d’éducation plus élevé et un nombre moins important de personnes en couple sont celles que l’on retrouve dans les autres études. Les différence en terme de santé ne semblent pas être la conséquence d’une différence de prévalence VIH dans les groupes. Dans l’échantillon total, seuls 2 gays et une femme hétéro déclaraient être séropositifs. Ces chiffres sont en accord avec ce qui était attendu du fait de la prévalence.
En conclusion, l’étude démontre le lien entre préférence sexuelle et santé mentale mais suggère aussi que l’orientation gay, lesbienne ou bi est un facteur de risque d’une mauvaise santé physique. Il y a plus de risque pour les gays et lesbiennes que pour les bisexuels. Au contraire d’autres études, il n’y a pas de différence manifeste dans les comportements de santé (tabac, alcool, drogues) sur la base d’une préférence sexuelle. Contrairement à ce qui avait été indiqué par les études américaines, il n’y a pas de spécificité en terme d’obésité. Il est tout à fait possible qu’en poussant plus loin, avec des questions plus spécifiques liées par exemple à l’image de son propre corps ou les désordres alimentaires, des écarts seraient apparus. L’absence de différence dans les comportements de santé peut provenir d’un climat social plus favorable aux Pays-Bas vis-à-vis de l’homosexualité ou par des normes sociales différents sur le tabac, l’alcool et les produits dans la communauté homo néerlandaise comparée à celles des Etats-Unis.
La Fondation Belge contre le Cancer vient de publier un nouveau dépliant de prévention intitulé Pour les femmes qui aiment les femmes, avec la coordination de ILGA (International Lesbian and Gay Association), et en collaboration avec les associations Ex Aequo, le Planning Familial, Tels Quels, Mega Top Biches, Magenta, et Vieux Rose. |
Les femmes qui aiment les femmes ont-elles plus de risques de développer un cancer du sein ou du col de l’utérus? C’est parce que la problématique est particulièrement méconnue parmi le public concerné que cette initiative a vu le jour.
Etre lesbienne ou bisexuelle n’influence pas directement la fréquence des cancers du sein et du col de l’utérus. Mais il existe certains facteurs de risque particuliers chez les femmes qui aiment les femmes. D’où l’importance de les en informer.
S’accepter comme femme lesbienne ou bisexuelle, c’est aussi prendre soin de soi et s’occuper de sa santé.
Quels sont ces facteurs de risque?
• Les lesbiennes et les femmes bisexuelles consultent moins les médecins (crainte de réactions homophobes, utilisation plus rare d’un traitement contraceptif) et se soumettent plus rarement à des examens de dépistage (mammographie ou frottis).
• Suite à des pressions sociales ou familiales, les femmes lesbiennes et bisexuelles peuvent parfois se sentir déprimées et prennent alors moins soin de leur santé.
• Des études ont montré que les lesbiennes et les femmes bisexuelles sont plus réticentes à pratiquer régulièrement l’auto examen de leurs seins.
• En moyenne, les lesbiennes ont moins souvent un enfant avant l’age de 30 ans, ce qui augmente le risque de cancer du sein.
• Certaines études indiquent que les lesbiennes ou les femmes bisexuelles peuvent, à certains moments, consommer abusivement de l’alcool et du tabac ce qui augmente les risques de cancer du sein ou du col utérin.
Outre un énoncé des facteurs de risque liés aux cancers du sein et du col de l’utérus, le document donne de précieux conseils pour les diminuer, précise l’importance et la portée des examens de dépistage et définit le cadre du rapport particulier médecin – patiente lesbienne ou bisexuelle.
Source : http://www.los.ch/artikel/artikel.php?ID=887&rubrik=126
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Le ministre de la Santé réaffirme son opposition aux dons de sang des homosexuels
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Dans une lettre de réponse à Jack Lang, qui l'avait interpellé à ce sujet (lire Quotidien du 12 mai), le ministre de la Santé Xavier Bertrand a confirmé, jeudi 18 mai, son refus d'accepter les dons d'homosexuels. Il explique que «l'homosexualité ne constitue bien évidemment pas en soi un critère d'exclusion du don de sang.» «Les données épidémiologiques montrent que la prévalence de l'infection au VIH dans la population homosexuelle masculine sexuellement active serait de 12,3%, contre 0,2% dans la population générale.» Il estime que «ce n'est donc pas le fait d'être homosexuel, mais la pratique de relations homosexuelles entre hommes qui constitue une contre-indication au don de sang», et rappelle que «l'homosexualité féminine n'est pas une contre-indication». Jean-Luc Roméro, conseiller régional et président d'Élus locaux contre le sida, se dit «étonné de cette réponse du ministre à toute vitesse, alors que la dernière rencontre avec sa conseillère montrait une certaine ouverture à nos revendications.» Lundi 15 mai, les associations avaient mis en avant, face à la conseillère du ministre Annabel Dunbavand, le fait que les dons de sang étaient suffisamment contrôlés pour ne pas présenter de risques, et que les homosexuels n'ayant jamais eu de relation sexuelle restaient exclus du don de sang. «Sur ce point, nous avons été entendus, et une autre réunion fin juin devrait encore faire avancer les choses», estime Jean-Luc Roméro, qui menace: «Si le ministre est aussi catégorique, je ne viendrai plus aux rencontres avec le ministère!» Jacques Lizé de SOS Homophobie menace lui aussi de déserter les prochaines réunions. «Je suis très énervé par cette lettre de Xavier Bertrand. Pourquoi ouvrir un débat pour le fermer juste après?» L'association avait lancé une campagne au début de l'année, durant laquelle 1.500 homosexuels se sont engagés à donner leur sang si cela leur était permis. Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9547
par Paul Parant
Belgique (Société)
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Mercredi 17 mai , lors d'une conférence de presse à la Maison Arc-en-ciel de Liège, la ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des chances (PS) a qualifié l'interdiction faite aux homos de donner leur sang de «préjugé inacceptable». «Comment peut-on présumer que le sang d'un homosexuel est de moins bonne qualité que celui d'un hétéro?», a-t-elle déclaré. «C'est un acte homophobe». Christiane Vienne a d'ailleurs promis d'essayer de «pousser le débat plus loin». Pourtant, au Parti socialiste belge, tout le monde n'a pas l'air d'être sur la même longueur d'onde. Le même jour, Renaud Witmeur, chef de cabinet de Rudy Demotte, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique a déclaré au quotidien Le Soir : «Qui accepterait qu'on prenne le moindre risque de contamination? Il est inacceptable que l'on parle de discrimination.» Entre la Belgique et la France, ce sont donc deux positions bien différentes qui sont aujourd'hui défendues.
par Patricia Huon
Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9541
Andorre (Société)
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L'association des gays, lesbiennes, bis et trans d'Andorre, Som com som («Nous sommes comme nous sommes» en catalan) a porté plainte en Andorre contre l'Établissement français du sang (EFS) de Toulouse, dont dépend l'Andorre en matière de transfusion, pour avoir interdit leurs dons, a-t-on appris hier, mercredi 11 mai, par les plaignants et le gouvernement. Cette affaire provoque depuis la fin avril un débat intense dans les médias et au Parlement, le Parti social-démocrate (PS) ayant demandé au gouvernement de rompre l'accord avec l'EFS au profit d'un établissement espagnol. «Une infraction est commise à l'encontre des donneurs homosexuels», s'est indigné Nicolas Pérez, président de Som com som. Cette association et un de ses membres, Marc Pons, conseiller municipal PS d'Andorre-la-Vieille, qui a voulu donner son sang, ont déposé deux plaintes fin avril contre le directeur de l'EFS. Marc Pons souligne qu'il «faut faire la différence entre les conduites à risque et l'orientation sexuelle». L'EFS a rappelé dans un communiqué publié à Toulouse que «l'homosexualité masculine est un facteur d'exclusion conformément à la réglementation française décrétée dans les bonnes pratiques transfusionnelles». En Europe, des pays comme la Suède appliquent la même restriction que la France. Mais le Portugal est revenu sur cette interdiction fin mars, du fait de l'existence de moyens techniques plus performants permettant de tester les dons (lire Quotidien du 27 mars). Et en France, les règles fixées par l'EFS depuis 1983 sont de plus en plus critiquées (lire Quotidien du 30 mars). Interrogé par l'AFP, le Premier ministre (parti libéral) Albert Pintat a indiqué qu'il avait «décidé quel que soit le prix politique de cette décision de maintenir l'accord avec l'EFS», la France disposant «des plus hauts niveaux de qualité et de sûreté». Depuis cet accord de 1978, l'Andorre a enregistré 20.546 dons du sang pour 70.000 habitants, transférés par la Croix rouge andorrane à l'EFS. (avec AFP) Source : http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9490
par Judith Silberfeld
Bonjour et merci beaucoup pour cet intéressant article.
J’aimerais cependant y ajouter que certains membres de la mouvance LGBTI souffrent de difficultés additionnelles et particulières qui peuvent rendre leur vie extrêmement difficile. Je pense aux personnes transsexuelles, transgenres et intersexuées.
Ces dernières voient encore beaucoup trop souvent leurs sentiments totalement niés par leur entourage et ceci dès la petite enfance. En conséquence, nombre d’entre elles ont une image extrêmement noire et dévalorisée d’elles-mêmes, aucune confiance en elle et aucune sécurité affective. Cela entrave notablement leur vie affective et leur vie quotidienne.
Dans son ouvrage (Trues Selves), Mildred Brown indique que malgré le manque de statistiques, elle estime le taux de suicide des adolescent-e-s transsexuel-le-s encore beaucoup plus élevé que ceux des adolescents gays ou des adolescentes lesbiennes et je crains qu’elle n’ait raison (et que cette estimation ne vaille également pour les ados transgenres et intersexué-e-s).
Encore beaucoup trop souvent, les personnes transsexuelles et transgenres se retrouvent face à un establishment médical pour le moins hostile, quand il n’est pas totalement fermé au moment où elles entreprennent leur transition. Que des personnes qui n’arrivent pas à trouver des "trucs" pour quand même arriver à faire leur chemin soient totalement désespérées et finissent par se suicider n’est donc pas étonnant.
Quant aux autres, nombre d’entre elles doivent faire face à des psychiatres foncièrement homophobes et transphobes qui, au lieu d’être leurs alliés leur enfoncent encore un peu plus la tête sous l’eau et les traitent de la manière la plus méprisante et la plus irrespectueuse qui soit.
Dans de telles circonstances il n’est pas étonnant qu’il leur faille de nombreuses années pour se remettre du "traitement" psychiatrique qu’elles ont dû subir pour pouvoir bénéficier de leur intervention. Elles acquièrent également une méfiance viscérale face aux psychiatres, psychologues et autres professionnels de la relation d’aide alors même que les maltraitances qu’elles subissent depuis l’enfance et qui se prolongent jusqu’à leur transition peuvent les rendre très fragiles.
De leur côté, nombre de personnes intersexuées doivent faire face à des opérations chirurgicales totalement arbitraires qui leurs sont imposées durant la petite enfance, niant totalement leur propre identité sexuelle et pouvant avoir des séquelles qui durent pendant des années. Elles doivent faire face, encore bien trop souvent, au déni total de leurs sentiments et de leur révolte de la part de leurs familles et leurs proches qui leur cachent la vérité. Quand elles la découvrent enfin, il arrive très fréquemment que le sentiment d’avoir été trahi par leur famille (et l’incapacité de cette dernière d’admettre les faits) soit tel qu’il engendre une rupture totale. Elles se retrouvent seules pour faire face à leurs histoires et aussi à des interventions souvent lourdes pour réparer ce qui peut encore l’être des mutilations qu’elles ont subies enfant.
Un certain nombre d’entre elles ont, entre autres, perdu toute capacité de ressentir du plaisir sexuel. Nombre d’entre elles ont également une identité sexuelle "intersexuée", "intergenres", "androgyne" et, là encore, elles se retrouvent totalement seules pour l’explorer, la découvrir et l’assumer. Et ce ne sont surtout pas les professionnels de la relation d’aide qui sont prêts à les comprendre et à les aider !
Dans les sociétés occidentales, l’excision et l’infibulation sont, heureusement, des crimes quand elles sont pratiquées par de simples particuliers. Mais bien peu de personnes savent que ces mêmes traitements sont infligés à des nouveaux nés, pour la simple raison que ces derniers sont nés, par exemple, avec un clitoris trop grand qui sort des normes et que cela dérange des médecins normalisateurs et homopobes. Bien sûr, tout cela est fait au nom du "bien de l’enfant". Quand il est question de maltraitance, elle est toujours commise au nom du bien de l’enfant.
Pour finir, il existe des pistes pour lutter contre ces oppressions. Des groupes de soutien de personnes transsexuelles, transgenres et intersexuées nettement plus combatifs que les premiers sont en train de faire leur apparition. Ces groupes sont animés par des personnes qui ont réussi leur carrière, qui ont trouvé la paix intérieure et qui ont réussi à faire un chemin qui leur donne la capacité d’aider les autres personnes qui se retrouvent dans des dynamiques et des situations proches des leurs.
Certains groupes de soutien de personnes transsexuelles organisent des filières qui permettent d’éviter plus ou moins complètement les psychiatres traditionnels. Cela impose aux personnes de payer leurs interventions par elles-mêmes, mais cela leur permet aussi de faire leur transition de manière nettement plus aisée et discrète. Par ce biais, on peut espérer voire un grand nombre de personnes faire leur transition, trouver leur place dans la société, et être alors prête à faire face aux oppressions, aux discriminations et aux violences homophobes et transphobes qui se perpétuent.
Une organisation de personnes intersexuées comme l’Organisation Internationale des Intersexués (OII, http://www.intersexualite.org) est un groupe de soutien très étendu qui est également devenu une aide importante pour de nombreuses personnes intersexuées. Elle a ceci de très précieux qu’elle ne regarde pas l’intersexualité comme un défaut de naissance ou une imperfection, mais comme une différence, une variation de la nature, et elle est pleinement respectueuse des personnes dont l’identité sexuelle n’est pas traditionnelle.
Il sera aussi très important que des personnes aidantes provenant de ces mouvances se forment, pour fournir une aide et un accompagnement à des personnes qui en ont un grand besoin ainsi que pour informer les autres aidants et le grand public. Cette étape est encore à franchir, mais des approches, comme l’approche centrée sur la personne et d’autres créée par Carl Rogers, qui permettent une formation en cours d’emploi pour des adultes et qui ne sont pas engoncées dans un modèle stéréotypé des sexes et des genres risque de se révéler très utile pour cela.
Désolée d’avoir été longue, mais tout cela me parait important.
Marie-Noëlle Baechler
Source : http://www.thewarning.info/article.php3?id_article=0166
Santé mentale et LGBT : pour une ouverture des CDAG à la santé gaie
Cette contribution s’inscrit dans le prolongement de la réflexion de Warning, suite à la Conférence VIH et santé gaie, sur une nécessaire évolution des Consultations de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) pour la santé des gays mais aussi des lesbiennes, des personnes bisexuelles ou transgenres. Elle fait suite également à l’intervention de Karen Dieben, psychologue, “Care, support and psychological orientation of gay men and MSM”, lors de la pré conférence de l’ILGA fin mars 2006 à Genève.
Warning considère la santé mentale comme un facteur primordial de la santé gaie.
L’homosexualité n’est pas une maladie, pourtant les gays et les lesbiennes sont particulièrement vulnérables aux problèmes de santé mentale.
Comme l’a rappelé Michael Häusermann (Dialogai, Genève) dans une interview réalisée par Warning à l’occasion de la conférence internationale VIH et santé gaie à L’Hôtel de ville de Paris fin novembre 2005 : « Il faut distinguer la manière lamentable avec laquelle les autorités psychiatriques et médicales occidentales ont traité les homosexuels pendant des décennies, du fait que beaucoup de gais souffrent aujourd’hui de symptômes comme la dépression et l’anxiété. »
Aujourd’hui diverses études confirment la sursuicidalité des jeunes LGBT par rapport à la population générale (lire). Les jeunes LGBT souffrent rarement de pathologies lourdes mais par contre le stress et le mal-être social sont particulièrement importants. Les gays, et pas seulement les plus jeunes, sont confrontés à un stress émotionnel constant : stress lié à l’homophobie sociale et culturelle, ainsi qu’à l’homophobie intériorisée, mais aussi stress dû aux discriminations au sein de la communauté homosexuelle. Il en résulte très souvent une mauvaise image de soi, une mésestime de soi.
C’est pourquoi nous avions tenu à organiser lors de notre conférence une Table ronde sur la santé mentale, Santé psychique et émotionnelle, en invitant, pour en débattre : Jean-Marie Firdion (chercheur), Serge Héfez (psychiatre) et Marc Shelly (médecin hospitalier), mais aussi Jen Wang (chercheur suisse qui travaille sur la santé mentale dans le cadre du projet de Santé gaie développé par Dialogai à Genève) et Bill Ryan (universitaire et militant canadien, président de Séro Zéro) qui est intervenu sur l’impact de l’homophobie sur la santé ainsi que sur l’homophobie encore trop présente dans les systèmes de soin, ce qui nuit à la santé globale des gays et des lesbiennes.
Cette homophobie présente dans les systèmes de soin, par manque d’information et de formation des personnels de santé, fait que trop souvent encore les gays et les lesbiennes n’osent pas révéler leur orientation sexuelle à l’occasion d’une consultation médicale généraliste ou spécialisée, retardent ou annulent les rendez-vous importants pour leur santé (gynécologue, proctologue, etc). Face à ce constat, des programmes ou des actions sont organisés, par exemple au Canada ou en Suisse, pour des médecins et personnels de santé. A l’initiative de Santé Canada une grande enquête a été réalisée en direction des médecins de famille et destinée à leur faire prendre conscience des enjeux de santé spécifiques aux gays et lesbiennes. A Genève, Dialogai a lancé une campagne en vue d’établir une liste de médecins et thérapeutes gay-friendly.
Warning propose alors que les consultations de dépistage anonyme et gratuite (CDAG), qui accueillent en majorité une population jeune, s’ouvrent à la santé gay : Certaines CDAG proposent, en direction des personnes séropositives, une consultation de sexologie. Dans une même démarche de santé et de mieux-être on peut envisager pour les populations LGBT des consultations de santé sexuelle en CDAG, en y incluant le dépistage de toutes les IST (et pas uniquement celui de la syphilis comme c’est le cas aujourd’hui), mais aussi le dépistage des affections anales et de certains cancers (cancers colo-rectaux, cancer de la prostate, cancer des testicules, cancer du sein, cancer de l’utérus et du col de l’utérus).
Il nous paraît important d’y associer également des consultations de santé mentale. Si l’on parle de la santé mentale strictement dans le cadre de la prévention VIH, il est prouvé que quand on a fait une ou plusieurs T.S., l’estime de soi est dégradée. Et lorsque l’estime de soi est dégradée on prend des risques, en particulier des risques sexuels.
Il est primordial que ces consultations de santé mentale aillent plus loin qu’aborder uniquement la prévention du VIH et des IST : outre les prises de risques sexuels, c’est aussi et/ou à la fois le stress mental, l’estime de soi amoindrie, l’isolement social résultant par exemple du fait de cacher son identité sexuelle à sa famille, à son travail, qui mènent très souvent à des risques plus élevés de problèmes mentaux, de T.S. ou de suicide, de toxicomanie, de problèmes liés à l’ alcool.
Cette ouverture des CDAG à la santé gay permettrait, puisque les CDAG sont pour l’instant encore présentes dans chaque région, de répondre efficacement aux demandes des populations LGBT et de pouvoir les accueillir près de chez elles. Cette adaptation des CDAG aux populations LGBT entre tout à fait dans les objectifs des CDAG (lire) : permettre une prise en charge précoce après une exposition aux risques, rendre le dispositif visible pour tous, favoriser l’accès au dépistage des personnes précarisées et des personnes vulnérables aux risques, renforcer la prévention, renforcer le lien entre dépistage et prise en charge.
L’élargissement des missions des CDAG par la création de consultations de santé sexuelle et de santé mentale en direction des populations LGBT permettrait de plus de renforcer l’efficacité des CDAG.