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Convulsive

Union nucléaire

Nicole Barrière :

Femmes en parallèle

Marie Bataille :

Nuit

Le silence te creuse

Germaine Beaulieu :

Dans l'attente

Elle s'interroge

Il n'y a plus de sens

Rien du noir

Tu tiens bon le désir

Jannick Belleau :

Adios Amiga

Jovette-Alice Bernier :

C'est alors que l'on sait

J'abdique tout

Louky Bersianik :

La Splendeur

Le testament de la folle alliée

Le visage

Maladie d'amour

Huguette Bertrand :

Alpamayo

Blondes nuits ensoleillées

Enchevêtré aux impossibles

Je ne suis que le vent

J'ai cette gourmandise

Les visages du temps

Quand le cri du corps

Sous la caresse des mots

Sur la pointe des doigts

Sur l'écran brûlant...

Claudine Bohi :

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France Bonneau :

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Nicole Brossard :

Aujourd'hui je sais

Ma continent

Ne touchons pas...

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Laisse-toi aller

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Un baiser sur ses seins

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Il faudrait le poème

Le sexe marqué...

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Lucie Delarue-Mardrus :
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Une histoire de beauté

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J'adviens...

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Le clitoris...

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Nuit

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 19:14

Sondage : 62% des Français favorables au mariage homosexuel

Une forte majorité de Français (62%) est favorable au mariage des couples homosexuels, selon un sondage Ipsos à paraître le 16 novembre dans le magazine gay Têtu.

Selon cette enquête, plus de six Français sur dix se prononcent en faveur du droit des homosexuels à se marier, soit une progression de cinq points par rapport à mai 2004, où la même question leur avait été posée.
Toutefois "l'hostilité envers l'adoption d'enfants par des couples homosexuels reste majoritaire dans l'opinion", avec 55% de personnes se prononçant contre, et 44% pour.

Ce sondage a été réalisé par téléphone les 3 et 4 novembre, selon la méthode des quotas, sur un échantillon représentatif de 1.008 personnes de 15 ans et plus.

Mis en ligne le 15/11/06

Source : E-llico.com

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 19:11

International : une pétition pour dépénaliser l’homosexualité partout dans le monde

Ce 17 novembre, soit six mois jour pour jour avant l’édition 2007 de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, le Comité IDAHO lance une pétition internationale "Pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité".

Aujourd’hui encore, 75 Etats considèrent l'homosexualité comme un crime. Un crime qui reste même passible de la peine de mort dans une dizaine de pays. C’est pour cette raison que le Comité Idaho, présidé par Louis-Georges Tin, a lancé, il y a plusieurs mois, un appel "à la dépénalisation universelle de l'homosexualité".

Cette initiative vise à enjoindre le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies d’adopter une "résolution pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité, des lois anti-sodomie, des lois contre les personnes de même sexe et des lois contre les supposés "actes contre nature" dans tous les pays où ces législations existent encore." Le Comité IDAHO travaille actuellement au "recueil des signatures de personnalités à travers le monde". D’ores et déjà, plusieurs personnalités ont décidé de soutenir cette demande. C’est le cas d’artistes — comme les écrivains Tony Kushner, Tom Stoppard et Edmund White, l’actrice Victoria Abril, les chanteurs David Bowie et Cyndi Lauper — d’intellectuels comme la philosophe Judith Butler ou Noam Chomsky. Du côté des politiques, on trouve notamment des eurodéputés comme Michael Cashman et Sophie In't Veld, et Thomas Hammarberg, commissaire du Conseil de l'Europe aux droits de l'homme. En France, Bertrand Delanoë, Michel Rocard et Laurent Fabius sont signataires de cet appel. On note encore de prestigieuses signatures de Nobel comme celles de Desmond Tutu (Prix Nobel de la Paix), Elfriede Jelinek (Prix Nobel de littérature), et Amartya Sen (Prix Nobel d'économie).

"La bataille auprès des Nations Unies s’annonce difficile, estime Louis-Georges Tin. Il faut s’attendre à une forte opposition des pays religieux, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. L’actualité de l’homophobie dans le monde au jour le jour montre que la partie n’est pas gagnée d’avance, tant s’en faut, et les instances internationales sont loin d’être acquises à l’égalité des droits. Cependant, le Comité IDAHO compte sur la jurisprudence onusienne en la matière. En effet, en 1994, la Commission des Droits de l’Homme avait condamné la Tasmanie qui considérait l’homosexualité comme un crime. A la suite de cela, la Tasmanie avait du faire évoluer sa législation pour se mettre en conformité avec le droit international".

C’est ce droit international que le Comité IDAHO entend faire appliquer en saisissant les Nations Unies sur ce sujet.

J.-F. L.

Mis en ligne le 15/11/06

Source : E-llico.com

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 19:09

États-Unis : les organisations homosexuelles en colère contre la position des évêques américains

Les organisations homosexuelles et progressistes catholiques se sont déclarées "blessées" et "déçues" par la position des évêques catholiques américains qui ont réitéré les règles de l'Eglise sur l'homosexualité et la communion ainsi que sur la contraception.

La Conférence des évêques américains a adopté un guide pastoral à l'attention des fidèles homosexuels où elle reconnaît que "l'inclination" homosexuelle n'est pas un péché mais répète que la communion n'est pas autorisée à un homosexuel qui a des relations sexuelles.

"C'est décevant. Ce n'est pas du tout un message de bienvenue" pour les homosexuels au sein de l'Eglise, a réagi Sam Sinnett, président de la principale organisation homosexuelle catholique, DignityUSA, créée en 1969.

L'organisation reproche aussi aux évêques d'avoir "travaillé derrière des portes closes" et conçu ce texte sans consulter les organisations de catholiques homosexuels, "sans avoir eu la courtoisie de parler avec nous de nos besoins dans l'église", a ajouté le responsable de DignityUSA.

Frances Kissling, présidente de l'organisation progressiste, Catholics for a Free Choice, a dénoncé quant à elle le raisonnement de l'Eglise qui condamne les relations sexuelles en dehors des liens du mariage tout en interdisant le mariage homosexuel.

Mis en ligne le 15/11/06

Source : E-llico.com

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 19:07

ONG : les pays riches sapent l'accord international sur les génériques

Les pays riches sapent l'accord passé à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l'accès des pays pauvres aux médicaments génériques utilisés contre le sida et d'autres épidémies, ont dénoncé mardi des organisations non-gouvernementales.

Cinq ans après la déclaration de Doha du 14 novembre 2001, par lequel l'OMC a autorisé des exemptions au droit des brevets pour la fabrication de médicaments génériques, l'organisation Oxfam a accusé les pays développés de faire "rien ou si peu" pour respecter leurs obligations, "voire de saper la déclaration dans certains cas".

L'association accuse notamment les Etats-Unis d'imposer des dispositions plus strictes en matière de propriété intellectuelle sur les médicaments lorsqu'ils négocient des accords de libre-échange bilatéraux.

De son côté, Médecins sans frontières a relevé que les prix des médicaments ont augmenté au cours des cinq dernières années en dépit de l'accord de 2001. Les médicaments les plus récents contre le sida peuvent ainsi coûter 50 fois plus que les traitements les moins chers, a déploré MSF.

Mis en ligne le 15/11/06

Source : E-llico.com

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 10:35

Les fractures de la Pologne


Dominique Lagarde, Bernard Przewozny


Les récentes élections locales l'ont prouvé: la vie politique reste instable, un an après l'arrivée au pouvoir d'une coalition conservatrice et populiste. Une tension qui reflète la rivalité, dans la société, entre partisans de la tradition et champions d'un pays ouvert sur l'Europe et sur le monde

Ses cheveux blonds et son acné lui donnent un air d'adolescent timide. Devenu l'an dernier le plus jeune député de Pologne et d'Europe, Krzysztof Bosak est pourtant, à 24 ans, un garçon bardé de certitudes. Président du mouvement Jeunesse de la Grande Pologne (MW) et membre de la Ligue des familles polonaises (LPR), il milite, depuis six ans, à l'extrême droite. Au nom des «valeurs catholiques», menacées, selon lui, par une Europe «cosmopolite et athée». «L'Union européenne, s'insurge-t-il, est imprégnée d'idées de gauche. Elle privilégie les homosexuels au lieu de soutenir les familles et distribue l'argent de nos impôts à des organisations féministes qui militent pour le droit à l'avortement.» Depuis les élections de l'automne 2005, les amis de Krzysztof Bosak sont au pouvoir: la Ligue est, avec les partis Droit et justice (PiS) et Samoobrona («Autodéfense de la république de Pologne»), l'une des trois composantes de la coalition gouvernementale. L'attelage, conservateur et populiste, est tiré par les frères Kaczynski. Lech est président et Jaroslaw, Premier ministre. Les jumeaux parlent d'une seule voix et promettent une «quatrième république» qui mette enfin un terme à dix-sept ans de «complot» postcommuniste et libéral. Leur mouvement est arrivé en deuxième position, dans la plupart des grandes villes, lors des élections locales du 12 novembre dernier.

Pour comprendre le débat qui anime aujourd'hui la classe politique, il faut revenir en arrière, à cette année 1989 où bascule le destin de la Pologne. Nul ne sait alors que le mur de Berlin tombera à l'automne; des troupes russes sont encore stationnées dans le pays. Pendant de longs mois, les représentants du syndicat Solidarité, du Parti communiste et de l'Eglise tentent de négocier le passage à la démocratie. La première table ronde a lieu le 6 février, mais il faudra attendre le début de l'été pour qu'un compromis soit finalement trouvé. Il passe par la cohabitation avec les ennemis d'hier. Une sortie de crise inventée par Adam Michnik, l'un des principaux intellectuels de Solidarité, qui signe en juillet, dans les colonnes du quotidien Gazeta Wyborcza, un éditorial intitulé Wasz Prezydent, nasz Premier («Votre président, notre Premier ministre»). «A l'époque, nous avions en tête la transition espagnole, confiait-il dix ans plus tard à L'Express (1). Une révolution sans guillotine, sans barricades ni effusion de sang. Cela impliquait aussi le rejet de la vengeance.»

Vers une «décommunisation» annoncée


Pour les frères Kaczynski, les négociateurs de Solidarité auraient, cette année-là, conclu un pacte avec les élites communistes, et cette collusion aurait empêché que soit ensuite «purgé» l'ordre ancien, notamment lors de la présidence de Lech Walesa, à partir de 1990. Une faute à laquelle il est, selon eux, grand temps de remédier.

Deux mesures phares viennent d'être adoptées qui vont dans le sens de la «décommunisation» annoncée: le démantèlement, effectif depuis le 30 septembre, des services de renseignement militaire, accusés de fourmiller d'anciens communistes; le vote, le 18 octobre, d'une loi étendant la portée - jusque-là assez limitée - des enquêtes sur le passé communiste de certains individus (la «lustration», selon l'expression utilisée ici). Désormais, hauts fonctionnaires, officiers de sécurité, juges, responsables de collectivités locales ou d'établissements scolaires, journalistes et administrateurs d'entreprises publiques - entre autres - devront produire un «certificat de non-collaboration», délivré par l'Institut de la mémoire nationale, qui abrite les archives de l'ancienne police secrète. La plupart des dirigeants des grandes administrations ou des entreprises publiques ont par ailleurs été changés ces derniers mois. «Pendant dix-sept ans, affirme Piotr Semka, un éditorialiste proche du PiS, la “génération de la table ronde” a monopolisé les postes. Elle a occupé tout l'espace politicomédiatique, tandis que les partisans, comme moi, d'enquêtes sur les crimes des communistes étaient marginalisés. Avec les frères Kaczynski, on assiste enfin à un véritable renouvellement des élites!»

Figure emblématique de ces hommes neufs: le nouveau patron de la télévision publique, Bronislaw Wildstein. Journaliste, il avait été licencié du quotidien Rzeczpospolita pour avoir publié sur un site Internet une liste de plus de 240 000 noms d'agents présumés. «Jusqu'à l'arrivée au pouvoir des frères Kaczynski, commente Janusz Onyszkiewicz, ancien porte-parole de Solidarité, aujourd'hui vice-président (démocrate libéral) du Parlement européen, le champ politique était partagé entre les héritiers de Solidarité et les postcommunistes. Désormais, le débat se focalise sur la table ronde de 1989. La principale césure se produit entre ceux, ex-syndicalistes ou ex-communistes, qui considèrent qu'elle a changé la face de la Pologne et du monde et ceux qui estiment, au contraire, que la donne n'a pas vraiment été modifiée, parce que les élites sont restées les mêmes. Les premiers sont fiers de ce qu'ils ont réussi à l'époque, les seconds affirment que c'est maintenant que tout commence.»

A cette fracture politique s'en ajoute une autre, sociale celle-là. En Pologne comme ailleurs, le passage à l'économie de marché a creusé de nouvelles inégalités. «Beaucoup de gens ne se retrouvent pas dans la nouvelle réalité, en particulier les personnes âgées et seules», soupire Bogdan, un militant associatif d'une cinquantaine d'années, qui gère un relais social installé dans une ancienne chaufferie, derrière les voies ferrées de la gare de l'Est, à Varsovie. «Avant, poursuit-il, l'Etat était plus sécurisant. Aujourd'hui, même avec un travail, certains n'arrivent pas à s'en sortir parce que les salaires les plus faibles sont trop bas.»

Un pays en pleine transition, aux écarts de revenus énormes


Si les frères Kaczynski ont séduit les électeurs, il y a un an, c'est aussi parce qu'ils promettaient aux laissés-pour-compte de la transition une Pologne plus solidaire et plus propre, débarrassée du «libéralisme à l'usage des riches». Car les écarts de revenus sont énormes dans ce pays en pleine transition. Les cadres des entreprises multinationales bénéficient de rémunérations presque équivalentes à celles de l'Europe de l'Ouest, certes, mais des pans entiers de l'économie n'ont pas suivi. Le salaire moyen ne dépasse guère 650 euros et bien des salariés de petites entreprises doivent se contenter du salaire minimum, soit 250 euros environ. A l'échelle du pays, le produit national brut (PNB) par habitant équivaut à 50% de la moyenne européenne. Mais, à Varsovie, le taux atteint 75%. Tandis qu'il ne dépasse pas 35% dans l'est du pays, la région la plus pauvre.

Boguslaw Lesnodorski et Krzysztof Urbanowicz habitent l'un et l'autre une luxueuse résidence, avec centre de fitness et piscine, à Zoliborz, un quartier résidentiel de Varsovie. Le premier, ex-golden boy, est, à 32 ans, à la tête d'un gros cabinet d'avocats d'affaires. Le second, ancien journaliste, a créé une société de conseil et d'édition pour la presse d'entreprise et les sites Internet, aujourd'hui florissante. La Pologne des frères Kaczynski n'est pas la leur. «Ils ne connaissent rien à l'entreprise et moins encore à la finance!» fulmine Boguslaw Lesnodorski. «Ils ont été portés au pouvoir par les “bérets de mohair” [les toques de laine que portent les Polonaises l'hiver; l'expression désigne les traditionalistes], explique Krzysztof Urbanowicz. Une Pologne que nous méprisons.»

A une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, la bourgade assoupie de Starozreby appartient à cette «Pologne des bérets de mohair». Ses rues s'animent un peu le dimanche, lorsque les habitants des hameaux environnants se pressent dans l'église de brique rouge pour assister à l'une des trois messes dominicales, ou lorsqu'un concours de musique et de danses folkloriques est organisé dans la salle des fêtes de la caserne des pompiers. Quelque 8 000 habitants vivent sur le territoire de la commune, dont un grand nombre de retraités. A 77 et 74 ans, Maria et Jozef sont de ceux-là. Installés à 5 kilomètres du bourg, dans le village de Zdziar Maly, au bout d'une route de terre, ils ont cédé leurs 4 hectares de blé à leur fils, mais gardé leur maison, une petite ferme avec un puits dans la cour - ici, personne n'a l'eau courante - et quelques poules. Il dit qu'il touche 150 euros par mois. Elle ajoute que cela va, «sauf pour les médicaments».

Une vision manichéenne et xénophobe du monde


Pour le sociologue Edmund Wnuk-Lipinski, il existe bien «deux Pologne». «Une fermée et une ouverte», précise-t-il. Or c'est la première qui est aujourd'hui au pouvoir. Et l'ordre moral y règne. Les auditeurs de l'ultracatholique Radio Maryja ont massivement voté à l'automne 2005 pour le parti des frères Kaczynski, le PiS, ouvertement soutenu par la station. Créée par un rédemptoriste, le père Tadeusz Rydzyk, celle-ci assène chaque jour à ses quelque 2 à 3 millions d'auditeurs une vision manichéenne et xénophobe du monde et décrit une «nation polonaise» en danger, menacée par «l'Europe de Sodome et Gomorrhe». Porte-parole d'une fraction de l'Eglise polonaise qui n'a jamais tout à fait admis que le champ politique lui échappe, Radio Maryja a été récemment rappelée à l'ordre dans une lettre ouverte du nonce apostolique. Mais elle est soutenue par nombre de prêtres qui accueillent dans leurs églises ses clubs d'auditeurs. «Certains n'ont pas compris le concile Vatican II…», dit pudiquement Marcin Przeciszewski, patron de l'Agence catholique d'information.

La station du père Tadeusz Rydzyk relaie aussi le seul discours antieuropéen que l'on entende encore aujourd'hui en Pologne, entièrement centré sur la défense des «valeurs de la famille», contre une Europe jugée «décadente» car trop permissive en matière de mœurs et de sexe. Lors des négociations sur l'adhésion de leur pays à l'Union européenne, les Polonais avaient revendiqué - et obtenu - le droit de conserver leur législation, très restrictive, dans le domaine de l'avortement. Depuis un an, c'est sur la question de l'homosexualité que l'opposition à l'Europe s'est focalisée: «Les ultraconservateurs, résume l'intellectuelle féministe Agnieszka Graff, n'acceptent pas que s'exprime, à travers l'émergence d'un mouvement gay, la volonté de participer à une culture européenne pluraliste et tolérante. C'est cette culture qu'ils rejettent.»

Pour les plus jeunes, l'Europe va désormais de soi


Membre du bureau exécutif de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD, postcommuniste) et président d'une association de lutte contre l'homophobie, Robert Biedron est, à 30 ans, le premier, au sein de la classe politique polonaise, à avoir osé reconnaître publiquement son homosexualité. «Nous sommes des boucs émissaires», dit-il. Seule réponse, à ses yeux: mettre un terme à l' «invisibilité» dans un pays dont seuls 17% des habitants disent avoir déjà rencontré un homosexuel ou une lesbienne. En Pologne, ce combat-là n'en est qu'à ses balbutiements. Ni la gauche traditionnelle, laminée par les élections de 2005, ni la droite libérale n'ont envie de s'engager sur ce terrain miné par les tabous. Pour autant, seuls 11% des Polonais regrettent aujourd'hui l'adhésion à l'Union européenne, alors que 80% s'en réjouissent, dont une écrasante majorité de ceux qui ont voté l'an dernier pour les frères Kaczynski. Aux yeux des plus jeunes, en particulier, l'Europe va désormais de soi. Au point que 1,5 million de jeunes femmes et hommes ont, depuis 2004, choisi d'aller tenter leur chance à Londres, Dublin ou Berlin. Ce sont eux, peut-être, qui combleront le fossé entre les deux Pologne.

(1) L'Express du 19 septembre 1999.

Source : http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=7147

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 10:28

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 « Fun home », une autobiographie à la structure narrative complexe


14 novembre 2006

Les secrets de famille sont une source d’inspiration fertile pour les auteurs. Alison Bechdel nous fait découvrir ceux de sa propre famille, au travers de sa relation inhabituelle avec son père.

 

 Bruce Bechdel était enseignant en anglais et directeur d’un salon funéraire, qui a donné son nom à ce Fun Home [1]. Il a également passé des années à retaper une vieille maison de la fin du XIXème pour arriver à lui redonner sa splendeur d’origine. Il est mort à 44 ans dans un accident, et sa fille Alison, qui avait 19 ans à l’époque, ne peut s’empêcher de penser qu’elle est pour quelque chose dans ce décès qu’elle et sa famille soupçonnent d’avoir été un suicide déguisé.

Tout cela, le lecteur le découvre dans le premier chapitre de ce récit de 230 pages, dense et remarquablement écrit. Il découvre également le secret de Bruce : celui-ci avait des relations en cachette avec de jeunes hommes, mineurs de surcroît.
Alison Bechdel, auteure lesbienne renommée, étudie avec une précision d’entomologiste la trajectoire émotionnelle de cette famille qui semble parfois à mi-chemin entre les Addams et celle du feuilleton Six Feet Under, à la seule ( !) différence qu’ici, tout est vrai.

Alison Bechdel anime depuis plus de vingt ans un excellent strip intitulé Dykes to Watch Out For (litt. Des Gouines à surveiller), dont deux albums furent jadis publiés en France de façon quasi confidentielle. Sa série est peuplée de personnages variés (si, au départ, il n’y avait que des lesbiennes, cela a bien changé depuis), partagés entre le quotidien, amoureux, professionnel ou familial, et les grands débats de ce monde - Bechdel est une auteure engagée dans ce que le terme a de plus noble. Mais le format du strip contraint souvent à une certaine monotonie narrative. L’auteure a profité au mieux des possibilités que lui offrait le format d’un album [2] pour utiliser une narration non-linéaire : chaque chapitre revient sur un des aspects de l’histoire, creusant toujours un peu plus les ruines émotionnelles du passé, tel un archéologue infatigable à la recherche d’une nouvelle parcelle d’authenticité.

L’aspect non-chronologique de la narration renforce la distanciation dont fait preuve l’auteure vis-à-vis d’une enfance passée sous la coupe d’un tyran domestique qui considérait semble-t-il ses enfants (Alison Bechdel a deux frères) comme une main d’œuvre à bas prix... ou de jolies décorations à faire poser côte-à-côte avec le grand œuvre que fut la restauration de sa maison d’époque.
Mais ce n’est pas la seule technique remarquable utilisée par l’auteure : en effet, la fille et le père, si éloignés par d’autres côtés, se retrouvaient dans un amour commun de la grande littérature. Alison Bechdel tisse une toile de références jamais gratuites, de Fitzgerald à Wilde en passant par Joyce. Mais ces références explicites ne servent pas seulement de parallèles ou de contrepoint par rapport aux événements réels, elles sont une sorte de diagramme, de carte retraçant le parcours de la famille de l’auteure. Si, comme le disait Alfred Korzybski, une carte n’est pas le territoire, elle en constitue tout de même une approche fructueuse, surtout lorsque celui-ci a disparu dans les brumes de la mémoire des protagonistes.
Les lecteurs qui ne connaissent pas les œuvres citées auront tout de même entre les mains les clefs nécessaires pour décrypter les propos de l’auteure, qui sont d’ailleurs tout sauf abscons. Les autres savoureront la façon dont la fiction donne corps à des souvenirs de la vie réelle. La dialectique fiction/réalité est en fait un des moteurs de cet album.

En effet, le portrait de l’artiste en jeune femme est aussi celui de l’émergence de l’impulsion créatrice chez une enfant dont le père fictionnalisait sa propre vie : sa façade de bon père de famille cachait une autre vie, difficile à vivre librement à l’époque (Bruce Bechdel était né en 1936), et sa propre impulsion créatrice s’exprimait au grand jour à travers ses talents manuels - on peut remarquer qu’un homo dans le placard qui joue, et si bien, les décorateurs d’intérieur, cela fait quelque peu cliché. Mais la réalité, après tout, dépasse effectivement la fiction.
On pourrait dire que la vie tout entière de Bruce Bechdel fut dédiée aux rapports entre fiction et réalité.

Ce rapport se retrouve dans le style choisi par l’auteure pour illustrer son propos : celle-ci travaille autant que possible d’après photo, pose elle-même pour chacun de ses personnages dans chacune des cases, et pourtant, le résultat est tout sauf guindé, contrairement à ce qui arrive malheureusement parfois dans ces cas-là. Le travail d’Alison Bechdel sur son strip lui a sans aucun doute permis de marier son souci du détail réaliste et son envie de donner pleinement vie à ses personnages. Son trait fin et expressif est aux antipodes des styles passionnels que l’on peut rencontrer des deux côtés de l’Atlantique. Il est posé, et laisse le lecteur décider de ce qu’il veut ressentir.

Enfin, Alison Bechdel ne se contente pas d’offrir au lecteur un portrait de famille et un intelligent réseau littéraire : elle analyse également ses rapports avec son père sous l’angle de l’étude des genres. Leur « révérence commune pour la beauté masculine », comme le dit l’auteure, est en fait l’expression d’une opposition des désirs, d’un regard croisé sur ce qui fait la masculinité, dans son artificialité et sa puissance d’attirance, son poids gravitationnel dans la culture de nos sociétés : on peut l’embrasser, on peut la rejeter, mais on ne peut que se positionner par rappport à elle, et même une lesbienne en devenir comme l’était Alison Bechdel enfant ne peut y échapper.

Notons enfin la belle qualité de la version française [3] et de la traduction [4], qui participe certainement du plaisir de lecture.
Que le lecteur soit amateur d’autobiographie, de roman graphique adulte et intelligent, ou qu’il ait envie tout simplement de découvrir une autre facette de la variété de la bande dessinée américaine, ce Fun Home le comblera très certainement.

Voir notre interview de l’auteure.

Acheter l’album sur internet


[1] Qui signifie littéralement « maison amusante », mais qui fait référence au Funeral Home, le « salon funéraire ».

[2] On peut penser à ce qu’a réalisé il y a une douzaine d’années un auteur comme Howard Cruse, qui passa de son strip Wendel (encore inédit en France, mais peut-être plus pour longtemps) à la grande réussite que fut Un Monde de différence.

[3] En espérant que les petits problèmes de lettrage nés chez l’imprimeur seront corrigés dans une prochaine réimpression.

[4] Avec une question sans réponse : pourquoi avoir traduit par « Odusseus » le nom du personnage homérique Ulysse (en anglais « Odysseus ») ? Peut-être pour que le lecteur ne confonde pas avec le Ulysse de Joyce... mais l’usage est tout de même un peu bousculé.

par François Peneaud

Source : http://www.actuabd.com/article.php3?id_article=4309

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 14:00

Couples homosexuels : l'UMP propose un contrat civil signé en mairie, sans droit d'adoption

Dans son projet législatif pour 2007 rendu public hier, l'UMP propose un "contrat civil" pour les couples homosexuels qui serait "signé en mairie", mais sans droit à filiation ni adoption.

On attendait l'officialisation des propositions de l'UMP pour les élections de 2007 concernant les couples de même sexe, après les déclarations de Nicolas Sarkozy hostiles au mariage homosexuel et à l'homoparentalité, en septembre dernier. Elles figurent désormais noir sur blanc dans le programme de l'UMP présenté lundi par François Fillon, conseiller politique du président et responsable du "projet".

Dans son projet législatif pour 2007, l'UMP propose un "contrat civil" pour les couples de même sexe, mais sans droit à filiation ni adoption. Ce "contrat d'union signé en mairie" donnerait aux couples homosexuels l'égalité en matière de droits successoraux, sociaux et fiscaux, mais "il n'ouvrira pas droit à la filiation et à l'adoption", a précisé François Fillon.

Le projet de la droite correspond peu ou prou à un PaCS amélioré, comme Nicolas Sarkozy l'avait laissé entendre.
Dans son interview au Figaro magazine du 2 septembre, le leader de l'UMP avait clairement rejeté le mariage homosexuel. "J'y ai beaucoup réfléchi et j'y suis opposé, tout comme à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels", avait-il déclaré, limitant ses ambitions à "un système qui, sur le plan fiscal, patrimonial et successoral, garantisse l'égalité entre un couple hétérosexuel et un couple homosexuel".

La campagne présidentielle de 2007 va donc se faire "projet contre projet" sur la question des couples de même sexe, puisqu'on sait désormais que le ou la candidate socialiste portera clairement la légalisation du mariage et de l'adoption pour les couples gay et lesbiens. La campagne interne du Parti Socialiste a, en effet, marqué un consensus sur ce thème entre les trois postulants.

Alors que la question du mariage homosexuel s'impose comme un des thèmes des campagnes présidentielle et législative de 2007, les électeurs ne pourront manquer de constater un clivage gauche/droite sur le sujet.

Lire notre dossier "Sarkozy : le mariage à la trappe".

Mis en ligne le 14/11/06

Source : E-llico.com

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 13:59

Réaction : l'Inter-LGBT refuse le sous-mariage proposé par l'UMP aux homosexuels

L'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) rejette la proposition faite par l'UMP de créer un "contrat civil" pour les couples homosexuels, qu'elle qualifie de "sous-mariage" qui "ne répond absolument pas au désir de réelle égalité des personnes de même sexe".

Dans son projet législatif pour 2007, l'UMP propose un "contrat d'union signé en mairie" qui donnerait aux couples homosexuels l'égalité en matière de droits successoraux, sociaux et fiscaux mais n'ouvrirait pas droit à la filiation et à l'adoption.

Pour la fédération d'associations homosexuelles, il s'agit d'une "imposture". "Nicolas Sarkozy veut faire de ce contrat d'union quelque chose qui ressemble au mariage, avec passage à la mairie, mais c'est un sous-mariage, une copie avec des droits inférieurs en matière de parentalité, estime Alain Piriou, porte-parole de l'Inter-LGBT. "Cela ne répond absolument pas au désir de réelle égalité des personnes de même sexe qui veulent se marier comme tout le monde", ajoute-t-il.
Le projet UMP pourrait faire penser aux "partenariats civils" conclus depuis décembre 2005 par des homosexuels au Royaume-Uni, mais l'Inter-LGBT souligne que "ce partenariat britannique permet d'adopter, contrairement au projet Sarkozy".

Quoi qu'il en soit, l'Inter-LGBT "veut le mariage, pas un partenariat réservé uniquement aux couples homosexuels".
"Le PaCS existe déjà et si on veut simplement l'améliorer, on peut le faire très facilement dans les quinze jours qui viennent: l'UMP peut voter au Sénat deux amendements qui aligneraient les couples pacsés sur les couples mariés, dans le cadre du débat budgétaire", explique Alain Piriou. "Aujourd'hui, le partenaire survivant pacsé paie plus de frais de succession qu'un époux, et n'a pas accès à la pension de réversion", rappelle-t-il.

Lire notre dossier "Sarkozy : le mariage à la trappe".

Mis en ligne le 14/11/06

Source : E-llico.com

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 13:56

Droite : Villiers (MPF) critique la soumission de l'UMP au lobby homosexuel

Le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, a dénoncé lundi "la soumission de l'UMP et de Nicolas Sarkozy à la pensée unique de la gauche et du lobby homosexuel".

"L'UMP a une fois de plus cédé sur un sujet fondamental en proposant un contrat d'union civile pour les homosexuels signé en mairie", dénonce Philippe de Villiers dans un communiqué.
Selon lui, "il s'agit d'un mariage homosexuel bis, mariage qui est la dernière étape avant l'adoption".

Le MPF "souhaite la promotion d'une République exigeante qui protège l'enfant : chaque enfant a droit à un père et une mère" et "propose que la définition de la famille composée d'un homme et d'une femme soit inscrite dans la Constitution française".

L'UMP a proposé lundi d'inscrire dans son projet législatif pour 2007 le "contrat civil" qui serait "signé en mairie", pour les couples homosexuels, mais sans droit à filiation ni adoption.

Lire notre dossier "Sarkozy : le mariage à la trappe".

Mis en ligne le 14/11/06

Source : E-llico.com

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 13:46

Investiture socialiste : Ségolène Royal objet de toutes les attentions

A quelques jours du vote des militants socialistes pour désigner leur candidat à la présidentielle de 2007, Homosexualités et Socialisme a dressé un bilan comparatif des réponses des trois postulants sur les questions LGBT au cours d'une réunion samedi 11 novembre à Paris.

Faire de "2007, l’année de l’égalité des droits", tel est l’objectif d’Homosexualités et Socialisme. Dans le cadre de la campagne pour l’investiture socialiste à la présidentielle, l’association a demandé aux trois candidats d’exposer, lors d’une réunion publique, samedi 11 novembre à Paris, leurs engagements sur les revendications LGBT.

"Est-ce que les candidats ont fait la salle ?" demande, ironique, un des participants en se glissant sur les bancs encombrés de l’espace Kiron. A l’évidence, c’est la phrase du moment au PS. En fait, pas du tout. Chaque candidat à l’investiture PS pour l’élection présidentielle — Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn — a pu compter, ce samedi 11 novembre, ses soutiens, ses fans, ses opposants et ses contempteurs. Ils sont là, parmi les militants d’Homosexualités et Socialisme (HES), les simples sympathisants, les adhérents socialistes ou les responsables d’associations, venus en foule — plus de 100 personnes — écouter les positions des trois concurrents sur les revendications LGBT lors de l’unique réunion exclusivement consacrée à ce sujet.

HES a bien fait les choses. Histoire d’éviter les généralités, l’association, qui effectue un intelligent lobbying au sein du PS sur la question de l’égalité des droits, a adressé, il y a quelques semaines, un questionnaire aux différents candidats. Un questionnaire en dix-sept points qui parle aussi bien du recours à la PMA pour les couples lesbiens, que de l’introduction de la notion d’orientation sexuelle dans la Constitution, du retrait du transsexualisme de la liste des maladies mentales que de l’ouverture du droit d’asile aux victimes étrangères de discriminations homophobes… Un questionnaire permettant enfin aux trois concurrents d’affiner leurs engagements, de préciser leurs positions et de défendre leurs choix notamment sur des sujets inédits.


Chacun s’est plié à l’exercice avec d’autant plus de bonne grâce qu’il est évident pour tous que l’égalité des droits sera un des grands thèmes sociétaux de la campagne 2007 et que les trois candidats sont d’accord sur l’essentiel : l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe. Absents, les trois candidats ont envoyé leurs représentants —Christophe Chantepy pour Ségolène Royal, Marie-Pierre de la Gontrie pour Dominique Strauss-Kahn et Laurence Rossignol pour Laurent Fabius— (voir photo) —pour présenter leurs engagements.

Ils sont d’accord, à quelques nuances près, pour un renforcement de la Halde, une amélioration du PaCS avec sa signature en mairie, la dépsychiatrisation du transsexualisme, la reconnaissance officielle de la Journée Mondiale de lutte contre le sida, ou le refus des mères porteuses… Mais il existe aussi des différences. Ainsi Dominique Strauss-Kahn indique clairement que l’orientation sexuelle et l’identité de genre doivent être mentionnées dans l’article 1 de la Constitution française, Laurent Fabius n’y est "pas hostile" et Ségolène Royal n’évoque pas le sujet. Ainsi, seul Laurent Fabius se dit en faveur de l’ouverture de l’insémination artificielle par donneur aux couples lesbiens. Et il y a bien d’autres exemples (1).

Mais qu’on se rassure, sur l’essentiel, tout le monde est d’accord. Le PS doit vraiment ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Tout le monde est d’accord sur le fond, reste la méthode. A l’évidence, les trois candidats ont tiré les leçons du PaCS. L’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe doit se faire par la voie noble, c’est-à-dire au moyen d’un projet de loi unique rapidement examiné. "Je pense que c’est une réforme que le gouvernement de gauche devra conduire dans les meilleurs délais" explique ainsi Laurent Fabius. Pour Dominique Strauss-Kahn : "Cette loi emblématique devra être expliquée aux Français, par le Président de la République lui-même et déposée comme un projet de loi
gouvernemental". Pour Ségolène Royal, il faut aussi un projet de loi unique. La candidate indique qu’elle a la "volonté de conduire ces réformes avec tact mais détermination, pour convaincre une majorité de Français sur des sujets à propos desquels on connaît leurs réticences. Mais l’explication et l’appui sur des principes stables devraient faire bouger les lignes. Le mariage, l’adoption, mais aussi l’amélioration du PaCS sont dans le projet socialiste : le débat aura lieu et une majorité de gauche votera un texte les mettant en application." On est donc content d’apprendre que le PS (s’il revient aux affaires) ne devrait pas nous refaire le coup du PaCS. C’est déjà ça.

Assez détendue, pas trop formaliste, parfois drôle, l’ambiance de la réunion du 11 novembre a néanmoins montré que perdurait, en matière de revendications LGBT, un problème Ségolène Royal. La favorite des sondages a bien de nombreux supporters, mais, à l’évidence, la sincérité de ses engagements en faveur des droits LGBT fait douter certains et rend d’autres hostiles. C’est sans doute la conséquence d’avoir, par exemple, choisi de s’exprimer sur ces questions en tant que "mère de famille", ou d’avoir laisser supposer qu’une fois élue elle voulait ouvrir la discussion avec les Français sur le mariage homo plutôt que de le faire voter. Il a fallu des trésors de diplomatie et de conviction à son représentant, Christophe Chantepy, pour rappeler le bilan, réel, de Ségolène Royal en faveur des droits des LGBT. Ce n’est pas le moindre des paradoxes, mais c’est celle qui a fait objectivement le plus qu’on semble le moins croire. Favorite des votes du 16 novembre, Ségolène Royal fait désormais l’objet de toutes les attentions. A l’évidence, c’est le message que voulait lui adresser les partisans de ses concurrents : "Si c’est toi qui est choisie, on ne te lâchera pas sur ces questions."

Jean-François Laforgerie

(1) Les réponses écrites complètes des trois candidats sont accessibles sur www.hes-france.org

Lire notre dossier "Parti socialiste : lequel des 3 ?

Source : E-llico.com

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