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  • : Lez/zone
  • : Lez Zone est un espace dédié à la culture et aux arts sapphiques, au féminisme. Vous y trouverez également quelques actualités. Poèmes illustrés, peinture, photographie, artistes invitées.
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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 14:01
 
L'article de Libération :

Despentes remontée


Ne pas confondre féminisme et féminité : la violence karateka de Virginie Despentes.


Par Pierre MARCELLE
QUOTIDIEN : Jeudi 5 octobre 2006 - 06:00
Virginie Despentes King Kong Théorie Grasset. 158 pp., 13,90 €.



Sûr qu'à dire ainsi du bien de la môme Despentes, on va finir, étant homme, par s'exposer au soupçon de se faire sur son oeuvre une bonne conscience néoféministe. Tant pis. C'est d'ailleurs moins de féminisme que de féminité ( «Je crois bien qu'elle n'existe pas», annonce d'emblée l'auteur (1), qui finira par l'assimiler à «de la putasserie» ), que traite King Kong Théorie . L'opus est franc comme sa jaquette où, au sommet de l'Empire State building, s'inverse le jeu de rôles et se redistribue la division du travail sexué entre le primate et la poupée ; d'une image où celle-ci tient celui-là dans sa main, on dira qu'elle est manifeste.


King Kong Théorie, avec sa violence karateka, n'est pas un roman, ni une autobiographie, ni un faux roman faussement autobiographique tel que la mode en accouche vingt par saison, dont le nombril locuteur serait le héros générique. KKT évoque plutôt un récit initiatique, juste une mise aux poings sur les plus rudes images de la vie de Virginie, vierge et putain ayant, dans la gémellité de ces deux états, empiriquement appris, puis théorisé, que la séduction «n'est un sport de haut niveau que dans très peu de cas» . C'est qu'elle parle d'ailleurs : si, selon la formule fameuse de Flora Tristan (non référencée, en annexe, dans une épaisse bibliographie de genre sur les avatars de la domination féminine), la femme est «le prolétaire du prolétaire même», la femme violée, prostituée et littéralement pornographe Virginie Despentes serait alors à son modèle la prolétaire du prolétaire du prolétaire. De cet ailleurs, elle constate ainsi et surtout, avec une autorité particulièrement légitime, que «les filles qui touchent au sexe tarifé [...] doivent être socialement exclues» ; énonce (p. 105) cette évidence : « C'est la lutte des classes» ­ évidence qui situe son discours à mille lieues de celui de toute chochotte de magazine ou d'académies qui parlerait d'en haut ; et, pour filer la métaphore d'un esclavage à peine salarié équivalent véritablement à un sport de combat, assène ceci : «L'équivalent du X, pour les hommes, c'est la boxe. Il faut qu'ils fassent montre d'agressivité et prennent le risque de démolir leur corps pour divertir un peu les riches. Mais les boxeurs, même noirs, sont des hommes. Ils ont droit à cette minuscule marge de mobilité sociale. Pas les femmes...»


C'est une drôle de Despentes, moins en boule qu'en coup de boule, que nous révèle aujourd'hui KKT . On la savait rude et droite dans ses Doc Martins (celles de la route) ou ses «Converses basses rouges» (celles du viol), quand le rock-kepon lui tenait lieu de culture, au sens le plus vaste du terme et le plus pratique du monde ; à sa collection de godasses, elle a ajouté quelques paires de Rangers politiques et d'escarpins sociologiques. Sur les chemins de traverse qu'elle arpente (qu'elle emprunte, plutôt) désormais, son écriture s'est affermie et acérée, qui ne bégaye plus le verlan ni le SMS comme procédé ou comme ersatz. Sans fioritures stylistiques (« J'ai 22 ans, je travaille dans un supermarché»), elle désigne désormais l'ennemi dans un état social où s'épousent harmonieusement Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, et cadre d'entrée carré. Introït : «Depuis quelque temps, en France, on n'arrête plus de se faire engueuler, rapport aux années 70. Et qu'on a fait fausse route, et qu'est-ce qu'on a foutu avec la révolution sexuelle, et qu'on se prend pour des hommes ou quoi [...]. On se fait engueuler parce que les hommes ont peur. [...] C'est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n'y met pas assez du sien ...» Une fois balayés les «nouveaux hommes», il se découvre «salement révélateur», le bilan de «la révolution féministe des 70's» : «On est restées dans le même état d'artisanat. [...] Le collectif est resté un mode masculin.»


Mais les hommes tout court, dans tout ça ? Les hommes, Despentes ne les hait point en soi. Et même pas «les tocards à petite bite du coin qui se sentent obligés de me défier pour montrer à leurs copains comment ils ont osé venir me remettre à ma place», dit la sorcière. Les efforts («Limiter les mouvements, physiquement, préférer les gestes doux. Ralentir la diction. Privilégier ce qui ne fait pas peur. Devenir blonde. Refaire mes dents. Me mettre en couple, avec un homme plus vieux, plus riche, plus connu. Vouloir faire un enfant [...]. Me fondre un peu dans leur décor. [...] Arrêter de boire. [...] Porter du rose et des bracelets brillants.» ), elle les a faits jusqu'à plus soif et perdre haleine, jusqu'à «apprendre à renier [sa] classe sociale». C'était, dit-elle, «un affaiblissement consenti» dont elle semble bien revenue, elle qui pose que, aliénation pour aliénation, pour les hommes et pour les femmes, c'est du pareil au même. A conclure que «le féminisme est une révolution, pas un réaménagement des consignes marketing, pas une vague promotion de la fellation ou de l'échangisme, il n'est pas seulement question d'améliorer les salaires d'appoint», Despentes s'est mise en situation de se faire haïr par les philosophes autant que par les psys, et par les dames patronnesses autant que par les chiennes de garde. Le bonheur, quoi...


(1) Pas dupe, la Despentes ne marche pas dans la petite combine lexicale consistant à instrumentaliser le langage pour promouvoir dans «l'écrivaine» ou «l'auteure» une sous-catégorie écrivante que son genre définirait. L'auteur de «Baise-moi» (1 bis) laisse ça à «la gauche subtile», à l'heure où, «dans la merde judéo-chrétienne, mieux vaut être prise de force que prise pour une chienne».


(1 bis) Contrairement à ce qu'insinue le «Du même auteur», de «KKT», «Baise-moi» ne fut pas d'abord édité par Grasset en 1999, mais constitua, en 1994, le premier titre des éditions Florent-Massot, «petit éditeur» qui déposa son bilan en 1998.

Source : http://www.liberation.fr/culture/livre/208725.FR.php

 

Je n'ai pas encore lu cet ouvrage, mais je compte le faire bientôt, en attendant, j'ai posté cet article de Libé.

Voir aussi les commentaires sur l'échange entre Gisèle Halimi et Virginie Despentes : http://lezzone.over-blog.com/article-3953800-6.html#anchorComment

 

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